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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
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16 février 2014

A PROPOS DU LIEN SOCIAL- A PREPAUS DAL LIGAM SOCIAL

A PROPOS DU LIEN SOCIAL

 

1) QU'EST-CE QUE LE LIEN SOCIAL?

Le lien social désigne en sociologie l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe social et/ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes sociaux différents.

Wikipedia en donne une définition plus complète :

« La notion de lien social signifie en sociologie l'ensemble des appartenances, des affiliations, des relations qui unissent les gens ou les groupes sociaux entre eux. Le lien social représente la force qui lie, par exemple, les membres d'une famille entre eux, ou les membres d'une communauté. Cette force peut varier dans le temps et dans l'espace ; c'est-à-dire que le lien social peut se retrouver plus ou moins fort selon le contexte dans lequel se situe le phénomène étudié. Lorsque le lien social devient de faible intensité ou de piètre qualité, certains chercheurs abordent le problème sous l'angle de la « crise » du lien social puisque la qualité et l'intensité du lien social agissent comme des déterminants de la qualité et de l'intensité de nos rapports sociaux.

Certains facteurs tels que les inégalités sociales ou encore la vie au sein d'un régime totalitaire influenceraient la dégradation de la qualité et de l'intensité du lien social[réf. nécessaire]. Plusieurs changements contemporains peuvent aussi se voir associés à la densité du lien social, comme l'accroissement des divorces, l'individualisation croissante, les émeutes et la délinquance. Récemment, une analyse d'ensemble a été consacrée à l'érosion du lien social dans les pays économiquement avancés par The International Scope Review.

Indicateurs :1 Il n'y a pas d'indicateurs permettant de mesurer directement la présence ou la force des liens sociaux. Certains indicateurs statistiques peuvent être utilisés comme indiquant une évolution des liens sociaux dans certains domaines des activités sociales :

  • Famille : formation et dissolution des couples, taille de la famille, etc.
    • Associations : créations/disparitions, nombre d'adhérents
    • Religion : pratiques religieuses anciennes et nouvelles
    • Travail : nombre d'emplois précaires, de chômeurs
    • Délits : évolution de la délinquance et de la criminalité, etc.

 

Si la première définition, très générale, ne nous apporte pas grand-chose, il ressort de la seconde qu'on commence à s'en préoccuper quand il n'existe plus, autrement dit, quand des individus, de plus en plus nombreux, abandonnent tout comportement civique élémentaire comme dire bonjour dans la rue, jeter ses poubelles dans les bons containers, ne pas déranger le sommeil des autres, respecter les personnes âgées, en gros, se sentir concerné par le bien-être des autres.

Certains assument complètement cet individualisme absolu (encouragé par le libéralisme) qu'ils définissent par « chacun sa merde ».

 

2) COMMENT IL SE MANIFESTAIT AUTREFOIS DANS NOS VILLAGES

- Premier facteur : le dialecte parlé par tous, facteur de cohésion, sans entraîner nécessairement – comme les jacobins voudraient le faire croire – d'hostilité réelle vis à vis des villages voisins (juste quelques piques sans réelle méchanceté, comme celle concernant l'eau de Coaraze ou la chaîne des futurs galériens passant à l'Escarène).

- Second facteur : la conscience d'une histoire commune, des traditions à base plus ou moins historiques étant véhiculées par les veillées et les fêtes patronales (festins).

- Troisième facteur : les relations de parenté (tous étaient plus ou moins cousins et, de plus, le mariage était pratiquement indissoluble).

- Quatrième facteur : nécessité d'entr'aide dans les travaux agricoles à certaines époques de l'année (li gents « se prestàvon »). Entr'aide aussi entre « jeunes » et « vieux » pour les maladies ou les enterrements grâce aux confréries de pénitents et autres sociétés de secours mutuel.

- Cinquième facteur : identité de loisirs. Le paysan local était contraint de travailler seul au magalh ses faissas étroites (à deux, ils auraient risqué de se blesser) ; il avait donc d'autant plus besoin d'espaces de sociabilité, de retour du travail : c'est le rôle essentiel du Cercle Agricole.

Les autres loisirs qui permettaient un langage commun et des activités en groupe étaient les boules et la chasse.

- Sixième facteur : les achats dans les commerces locaux.

 

3) COMMENT IL S'EST DÉGRADÉ

- L'école de Jules Ferry a lutté à mort contre les dialectes.

- La même école a fait honte aux jeunes de leurs ancêtres (ignorants, sales, routiniers), l'instituteur ayant la charge d'enseigner le « progrès » (d'une façon parfois un peu « scientiste »), l'hygiène, voire l'agronomie.

- La télévision a tué les veillées et la transmission pseudo- (ou para-) historique s'est arrêtée.

- L'exode rural, non compensé par la rurbanisation, a amené une nouvelle population sans liens familiaux avec les anciennes familles qui, elles-mêmes, sont de plus en plus souvent décomposées et recomposées

- La déprise agricole a entraîné la fin de l'entraide de travail et hôpital et pompes funèbres ont rendu inutiles les secours sanitaires et les veillées mortuaires.

- La nouvelle population, mais aussi les jeunes locaux qui suivent les modes de la ville ont délaissé les loisirs « classiques » pour se tourner vers d'autres (foot, tennis, etc.). Le pire est la perte de sociabilité réelle au profit des « faux amis illusoires» des réseaux dits à tort « sociaux » (en réalité, anti-sociaux) ou encore les jeux informatiques purement individuels.

- La transformation en village dortoir a entraîné la nécessité pour ceux qui travaillent en ville de faire leurs achats dans les grandes surfaces, seules susceptibles maintenant de leur fournir aussi du carburant. D'autant plus que les familles, qui se sont déjà endettées pour acheter leur logement (souvent à un prix excessif), ont un budget alimentation de plus en plus serré.

- La solidarité entre jeunes et vieux a été mise à mal par le matraquage des fonds de pension qui cherchent à remplacer les retraites par répartition par un système par capitalisation : on ne cesse de faire croire que les retraités sont des nantis et profitent injustement du travail des jeunes.

- Il ne s'agit pas de regretter un mythique « âge d'or » où les conditions de vie auraient été idéales : il faut au contraire prendre en compte les changements sociologiques pour améliorer nos rapports sociaux.

 

4) COMMENT ON PEUT TENTER DE LE RESTAURER

- Si nous ne faisons rien, chacun mènera dans son coin une vie isolée, hors de toute intégration.

- Paradoxalement, l'information historique et linguistique sera la plus facile à mettre en œuvre : d'abord à l'école (ce que l'école a cassé, l'école peut et doit le réparer), puis pour les adultes, sous la forme de causeries, de cours du soir, de revue(s), de blogs, d'excursions ou d'envoi par la mairie de documentation informatisée. Le site du Musée des Vieux Outils va déjà assez loin dans cette bonne direction.

- Il existe déjà d'autres types de fêtes auxquelles participent certains nouveaux arrivants : brocantes, marché paysan, fêtes pour les enfants (organisées par des parents d'élèves), crèches, expositions, etc. Il importe d'insister plus souvent sur le facteur local (les fêtes américanisées n'apportant pas grand'chose à l'intégration).

- Les associations culturelles et syndicales sont nombreuses (Comité des fêtes, Association de chasse, Maison de Pays, Musée des vieux outils, Syndicat Agricole, CUMA, boulistes Freestyle, Parents d'élèves, ASCL, Chanter au village, la Marguerite, etc.), mais il peut encore s'en créer d'autres, notamment pour faire venir au village les habitants des écarts. A ce propos, il importe de supprimer de façon très symbolique les fausses dénominations comme « les Mounts », « les Mortissons », « les Madones », dont le but est de « faire banlieue » (comme « les Minguettes » ou « les Moulins »).

- Il ne faut pas négliger les pompiers volontaires qui ajoutent le dévouement à l'intégration par la connaissance des lieux dits, notamment.

- Un petit marché, organisé de temps en temps le week end, pourrait permettre à ceux qui ne travaillent pas sur place de se fournir auprès de producteurs locaux.

- Les nouveaux arrivants ont presque tous une adresse e-mail : la municipalité pourrait en profiter pour leur envoyer des informations régulières, notamment sur toutes les activités culturelles (comme cela se fait à l'Escarène).

- La Maison de pays et la Médiathèque ont aussi leur rôle à jouer dans la formation et l'information.

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