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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
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16 février 2014

RESPÔSTAS A-N-AQUELS QU'ASSEGÙRON QUE L'AGRICULTURA ES IMPOSSIBLA A LUCERAM

REPONSES A CEUX QUI AFFIRMENT QUE L'AGRICULTURE EST IMPOSSIBLE A LUCERAM

 

- C'est une prédiction auto-réalisatrice : plus on l'affirmera plus cela risquera d'être vrai. L'inverse est plus difficilement vérifiable. Car...

- ...ce défaitisme est un choix dicté par la paresse intellectuelle : nos anciens étaient bien plus volontaires et imaginatifs.

- Sans reprise agricole, la commune est condamnée à des incendies de plus en plus fréquents et importants et à une diminution de la valeur des patrimoines fonciers.

- Le premier PPR (on est en attente du PPRIF) rend déjà beaucoup de terrains inconstructibles : le remembrement, suivi d'une (re)mise en production agricole ou forestière, sera le seul moyen de leur redonner une certaine valeur.

- Dans l'état actuel de morcellement du foncier, il n'y a aucune chance de reprise, sinon dans des campagnes conservées non divisées comme Vilatala ou Camarga de Cathy ou encore le col de l'Orme ou le col des Portes. Mais un remembrement pourrait changer la donne.

- Il ne faut pas oublier que le Code Rural autorise le préfet à contraindre le propriétaire d'une campagne sous-exploitée à la louer ou la vendre à celui qui pourra la mettre en valeur. Si nous ne voulons pas que cela se réalise sous la pression et « à l'insu de notre plein gré », il serait plus que temps de réfléchir à la question et de prendre les devants.

- Autre problème juridique : les successions non effectuées dans un certain délai risquent de rejoindre les « biens sans maître » dont les communes peuvent se rendre propriétaires. Mon projet agricole ne vise donc pas à déposséder les propriétaires mais, au contraire, à conserver, voire à augmenter, la valeur de leur patrimoine.

- On raisonne toujours sur l'oléiculture uniquement pour critiquer les faibles revenus qu'on peut en tirer; d'ailleurs celle-ci peut être rentable sous conditions (remembrement, polyculture associée ou, au contraire, non labour, améliorations foncières [comme la réalisation d'accès ou la restauration des faissas], absence de concurrence immobilière, mécanisation). Son principal avantage est de réclamer le plus de travail au moment où les autres productions agricoles sont en sommeil. Un autre avantage est la possibilité de certaines cultures sous les oliviers. Une culture en bio diminuerait les intrants et augmenterait d'autant les bénéfices...

- … Mais on oublie toujours

   * la châtaigneraie pour laquelle il n'existe pas de concurrence immobilière et qui pourrait

      être remembrée plus facilement ; une transformation sur place serait rentable (s'inspirer

      de l'exemple corse pour farine et bière ainsi que d'Isola pour la crème de marrons) ;

   * l'élevage (bovins, équins, ovins, caprins, porcins) facilité par l'existence de ressources

      fourragères (pacages + prés de fauche à restaurer + parcours sous chênaie pour porcs) ;

   * la sylviculture dont la commune et les propriétaires ne tirent pas tous les bénéfices

      qu'ils pourraient escompter ;

   * l'arboriculture fruitière (dont vigne à raisin de table, figuiers, abricotiers, kaki, coing,

      amande et autres fruits secs) et ses filières de transformation (déshydratation pour figues

      ou abricots, pâtes et, bien sûr, confitures, Lucéram ne manquant pas de confituriers);

   * la maraîchage pour lequel il existe un marché potentiel, notamment en bio, mais pas

      seulement, les grandes surfaces étant moins compétitives sur les produits frais ;

   * l'apiculture dont les produits, pour l'instant, ne connaissent pas la mévente et qui pourrait

      commercialiser par exemple des pains d'épices artisanaux et autres pâtisseries et

      confiseries.

- Et encore on ne s'est jamais préoccupé des débouchés possibles pour certaines fleurs, les plantes médicinales, la culture des champignons ou la distillation des huiles essentielles.

- Pour tous ces produits, il faudrait créer des labels ou utiliser ceux qui existent.

- La majeure partie de ces productions peut déboucher sur de la transformation artisanale (meunerie, confiserie, conserverie, charcuterie, déshydratation, distillerie) ou du tourisme pédagogique ou équestre.

- Pourquoi commencer par l'agriculture ?

   * parce qu'on ne peut pas commencer de tous les côtés à la fois  et qu'on débute une

      construction non par son toit mais par ses fondations :

   * parce que, sans agriculture, beaucoup d'artisanats seraient impossibles ;

   * parce que, sans agriculture, le tourisme que nous envisageons serait impossible ;

   * parce que, sans agriculture, la commune est appelée à brûler régulièrement et que, de

      plus, les agriculteurs entretiennent des points d'eau bien utiles en cas d'incendie;

   * parce qu'il y a urgence économique et environnementale;

   * l'agriculture sera donc bien le fondement d'une reprise économique.

- La reprise agricole devra s'accompagner d'un inventaire du patrimoine culturel, notamment celui qui est lié aux pratiques agricoles, mais aussi artisanales. Le tourisme léger, scolaire, familial, scientifique, permettrait de fixer quelque temps chez nous des consommateurs éventuels de produits locaux.

 

NOTE SUR L'APICULTURE

 

 Dernière trouvaille de nos techno-bureaucrates municipaux : il y aurait à Lucéram trop d'apiculteurs et pas assez de fleurs !

N'ayant pas eu le temps de compter toutes les fleurs, je me contenterai donc, en l'absence de chiffrage plus précis, de quelques remarques de bon sens.

1) Certains apiculteurs installés à Luceram n'y laissent pas leurs ruches en permanence, mais pratiquent la transhumance (le plus souvent sur les lavandes de Valensole) => la production n'est donc pas liée uniquement à la flore locale.

2) Seule une petite partie du terroir abrite des ruches => même si les abeilles peuvent voler sur plusieurs kilomètres, elles butinent de préférence le plus près possible de leur ruche. Notre zone montagneuse est un peu délaissée alors qu'elle pourrait permettre une transhumance intracommunautaire (vers Peira Cava par exemple).

3) Les abeilles fabriquent leur miel non seulement à partir du nectar des fleurs, mais aussi à base de miellat produit par les pucerons sur certains arbres (chênes, tilleuls, conifères). Les miels de sapin ont, dans d'autres régions, une réputation certaine. Même réflexion que ci-dessus concernant Peira Cava.

4) Une reprise de l'arboriculture fruitière fournirait aux abeilles, en abondance, nectar et pollen dès le début du printemps, voire dès la fin de l'hiver pour les amandiers. De plus, les arboriculteurs sont demandeurs de ruches et les accueillent volontiers dans leurs vergers.

5) Une restauration de la châtaigneraie permettrait de produire beaucoup plus de miel de châtaignier qu'aujourd'hui (une partie de ce miel provient du nectar des fleurs, l'autre partie, du miellat, en proportion variable selon les années). Mes amis et moi avons pu vérifier l'existence d'une demande pour ce type de miel.

6) Une reprise de l'élevage des ovins et des caprins sur parcours (pastura) avantagerait les lamiacées (ex-labiées) mellifères dont le thym, le romarin et surtout la lavande dont la proportion dans le miel est un gage de qualité.

7) Les plantations forestières d'espèces mellifères (robinier, tilleul) apporteraient une ressource supplémentaire.

8) Une reprise des cultures fourragères (sainfoin ou luzerne) augmenterait de façon très importante la valeur mellifère de nos campagnes. Dans certaines régions, le miel de sainfoin a une réputation méritée.

 

C'est pour quoi j'affirme que mon programme doit être considéré comme un tout : la suppression d'un seul point mettrait en danger la cohérence de l'ensemble. Au contraire, tous ces mini-projets (peu coûteux) se renforcent mutuellement : c'est ce qu'on appelle la synergie.

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