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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
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16 février 2014

ETAT DES LIEUX- ESTAT ACTUAL

II) ÉTAT DES LIEUX

 

A) L'ENVIRONNEMENT NATUREL

1) Géologie

- Conditionne non seulement les cultures (châtaignier par exemple), mais aussi des possibilités industrielles (carrières) ou les risques sismiques. Grande variété : calcaire de la Plastra et de la Gràia, Grès du Savel et de Peira Cava, calcaires marneux, marno-calcaires, marnes gréseuses et glauconieuses.

2) Orographie (relief)

- Elle conditionne les possibilités agricoles mais aussi l'existence de microclimats ou l'exposition aux risques ; peu de zones plates ; mais terrains mis en planches (faissas) depuis longtemps.

3) Hydrographie

- De toutes les vallées du Paillon, Luceram est la commune dont l'approvisionnement potentiel en eau agricole est le meilleur.

- Quelques poissons vivent dans nos cours d'eau et certains luceramencs pratiquent la pêche mais aucune pisciculture n'a jamais été envisagée.

- Personne non plus n'a encore tenté d'utiliser une mare pour un élevage de palmipèdes.

3) Climat(s) et réchauffement

- plusieurs microclimats différents sur l'étendue de la commune, permettant des cultures variées

- nécessité d'anticiper l'évolution climatique pour orienter l'économie agricole (températures, approvisionnement en eau) ou touristique (neige)

4) Végétation naturelle, forêts et pâturages

- le cadastre et le législateur parlent trop souvent de landes alors qu'il faudrait distinguer les forêts vraies, les pâturages et pacages et les friches (gerps). A Luceram, pas de vrai pâturage (sinon à Peira Cava?) : nous appelons pasturas ce que les français nomment pacages. Le gerp (= friche) peut être provisoirement pâturé, mais ce n'est pas sa vocation première et il devrait donc retourner à l'agriculture, quand cela est possible, ou à la sylviculture, dans le cas contraire.

- Luceram est une commune forestière mais encore faut-il distinguer différentes zones climatiques et géologiques supportant des essences différentes. Dans la partie sud, les nombreux incendies ont fait régresser la pinède (pinea grana, par exemple) souvent au profit du chêne pubescent (abondant chez nous) qui rejette de souche après le feu, fournit des glands en abondance et auquel on n'a pas pour l'instant cherché de débouchés.

- Pour la partie Nord, même si la plus grande partie de la Maïris est située sur la commune de Lantosque, il reste plusieurs types de forêt :

* une forêt de hêtres dicte « relicte » (car remontant à la dernière glaciation) ;

* une forêt de frênes, jadis utilisés pour la marine ;

* une forêt de conifères, épicéas et surtout sapins ;

* il ne faut pas oublier le reboisement en Douglas et la présence d'érables à feuilles d'obier (lou blae) et de cytises (l'ambourn) utilisables en ébénisterie.

5) Faune naturelle, nourrie ou introduite

- les agriculteurs dont les propriétés sont ravagées par les sangliers sont désormais confrontés aux dégâts des cervidés, en attendant que les loups veuillent bien réguler leurs populations (à moins qu'ils ne préfèrent s'en prendre aux animaux d'élevage comme ils commencent à le faire à Peira Cava). Pour l'instant, la solution préconisée par les écologistes politiques (à l'exception de José Bové) consiste à s'enfermer à l'intérieur de clôtures fonctionnant à l'électricité nucléaire !

6) Les risques environnementaux

- Liés à l'orographie (avalanches, glissements de terrains), à l'hydrographie (inondations), à la sismicité et à la géologie (tremblements de terre), à la sécheresse (incendies). Un premier PPR a été réalisé : ce ne devrait pas être le dernier.

 

B) LES INFRASTRUCTURES

A) Existantes

1) Voies de communication

Le réseau routier n'est pas mauvais et les municipalités successives ont fait un gros effort de goudronnage (il manque toutefois une liaison avec Saint Laurent). Malheureusement les chemins communaux dits « muletiers » ou drairas sont à l'abandon voire confisqués par certains propriétaires.

2) Canaux (bialieras)

Ils sont aujourd'hui abandonnés (sauf celui du Sarret) mais leurs tracés sont encore visibles.

3) Moulins

Il ne reste plus qu'un moulin à huile (defici) en activité.

Beaucoup sont répertoriés.

Plus de moulin à farine (moulin) ni à foulon (paraire), ni à fer (ferriera).

4) Bâtiments communaux

Mairie, Capucines, ateliers, four inférieur, différents entrepôts + de nombreux terrains, bâtiments ruraux, appartements, provenant de legs (Blancardi, Lattard) ou de la récupération des « biens sans maîtres ».

B) A restaurer ou à créer

1) Les chemins muletiers

- utilité touristique et agricole

- leur manque d'entretien stérilise une importante partie de la commune

- avant de penser à de nouvelles pistes permettant aux pompiers de se rendre sur les feux et d'y brûler, les chemins muletiers (laissant le passage pour une bête, une brouette à moteur ou un motoculteur) permettraient à des paysans d'entretenir leurs campagnes éloignées et aux éleveurs de circuler avec leurs troupeaux, ce qui diminuerait le risque d'incendie

- à éviter : le creusement provoqué par certains engins motorisés, transformant les sentiers en vallons, notamment sur nos versants pentus de la partie Sud de la commune.

2) Pistes

- il n'est pas interdit de créer de nouvelles pistes, mais...

   * elles ne doivent pas permettre une urbanisation sauvage ou un mitage des campagnes;

   * elles ne doivent pas devenir des pièges à pompiers;

   * elles devront être régulièrement entretenues, ce qui suppose un coût (à assumer par des

      particuliers ou par la collectivité?).

3) Moulins, fours, carrières

- anciennement moulins à farine (moulin), à huile (defici), à foulon (paraire), à fer (martinet ou ferriera) ;

- danger, en cas d'incendie, présenté par la ruine embroussaillée du moulin sous le Baus

- ancien projet Castanhon (transformation moulins en mini-centrales hydroélectriques) : comme quoi, nos anciens n'étaient pas si routiniers qu'on l'a prétendu et savaient se projeter dans l'avenir.

- le four supérieur (est-il entièrement détruit ? Où sont passées les pierres?)

- utilité d'une carrière de savel pour la restauration des murs et pour limiter (suis-je trop optimiste?) le vol récurrent des cubertinas des parapets. Les maisons anciennes (dont les casernes) de Peira Cava sont construites en savel.

 

C) L'ENERGIE

- le bois

   * une commune forestière qui ne profite pas de son bois pour créer des emplois locaux ;

   * ravagée périodiquement par des incendies de plus en plus étendus (3 en 30 ans)

      ayant annihilé tous les efforts de reboisement de l'ONF dans la partie sud ;

   * une scierie jadis à Peira Cava et une autre au « Ranch » (la serra d'Adreani) sans

      compter la petite scierie de Gaspard devenue parking du car ;

   * intérêt qu'il y aurait à séparer les bois d'œuvre, le bois de chauffage et les déchets

      (sablins) pouvant servir en plaquettes, en briquettes ou en granulés; un projet municipal

      inachevé (et sans doute mal conçu...) ;

   * il est urgent de revenir sur l'interdiction de l'affouage, droit ancien auquel nous étions

      attachés depuis des siècles et qu'aucun régime n'avait osé supprimer ;

   * il va falloir aussi réviser le code forestier (ou son adaptation locale) au profit du pâturage

      car l'ennemi actuel du reboisement, ce ne sont plus les chèvres, moutons et vaches mais

      les incendies et les frottis de cervidés ;

- l'eau

   * source d'énergie ancienne (moulins et deficis, bialieras)

   * susceptible d'utilisation modernisée ponctuellement (projet Castanhon de mini-centrales

      hydrauliques)

   * mais aussi élément indispensable aux activités agricoles

- le solaire

   * autant le chauffage solaire de l'eau est au point, autant les panneaux photo-voltaïques

      resteront pour quelques années encore un gadget coûteux, les subventions de l'état

      n'étant plus assurées.

   * il reste d'ailleurs à étudier les possibilités d'intégration dans un site classé.

- le vent

   * les énormes parcs d'éoliennes font peur mais certains emplacements se prêteraient à du

      mini-éolien qui ne défigurerait pas nos sites.

 

D) L'EAU

- on s'est habitué à ne considérer que l'eau ménagère et l'on affirme que Luceram manque d'eau...

[- il faut préciser que les lotissements consomment plus d'eau que l'habitat groupé].

- ... pourtant il existe bien des ressources d'eau agricole et industrielle (il n'est que de voir le nombre de moulins anciens qui utilisaient l'eau comme source d'énergie et la rendaient à la sortie) ; on pourrait d'ailleurs en économiser une grande partie en dotant de robinets les nombreuses fontaines ainsi que les lavoirs

- les retenues manquent pour l'instant sur le Paillon (cf. Ivaldi dans la vallée voisine) ;

- actuellement Peira Cava manque d'eau, pourtant cela n'était pas jadis un obstacle au développement local ;

- nécessité de conserver la gestion de l'eau en régie municipale en évitant de la confier au privé.

- possibilité d'une action municipale (au moins incitatrice) pour favoriser la réfection des bialieras

- ôrts possibles : Môrga (Colombiera, nai de Lanteri), Bestanh, Madòna, Moulins soutrans, Pinea, Sarret et Iscla.

E) L'AGRICULTURE

A) Présentation

   1) Elle peut permettre à certains agriculteurs de vivre décemment

   2) Elle entraîne un certain nombre d'activités artisanales : mécanique agricole (qui a

       remplacé la bourrellerie, la maréchalerie et le charronnage), métiers de transformation =

      agro-alimentaire (confiserie, moulins, fours, charcuterie, boulangerie).

   3) Elle entretient le paysage (tourisme) et évite la propagation des incendies

   4) Elle fournit un accueil (agrotourisme) d'autant plus important qu'il n'y a plus

       d'hôtellerie sur place

B) La culture bio : possibilités de production et existence d'un marché pour les produits bio (l'offre est en retard sur la demande), nécessité d'une production maraîchère locale et d'un emplacement pour la vente

C) L'oléiculture : nécessité d'un remembrement et du maintien d'un moulin à huile ; principale difficulté : la concurrence de l'immobilier ; rentable si remembrement et mécanisation légère ; possibilité de mise en bouteilles et commercialisation par coopérative.

D) La castanéiculture : nécessité d'un remembrement pour travailler dans de meilleures conditions, d'une mécanisation légère adaptée à nos terrains, d'une protection contre les déprédations du gibier et d'un moulin à farine, voire d'une brasserie. Avantage : pas de concurrence de l'immobilier dans les zones concernées => le prix du foncier peut rester agricole.

E) Les élevages

- Un premier point concernant tous les élevages de mammifères : l'ONF est localement bien trop sévère en ce qui concerne les amendes infligées aux éleveurs...

- vaches (en liaison avec boucherie, cf. Mammoliti) : viable puisque certains éleveurs sont déjà présents sur la commune ; l'échec du projet soutenu par la municipalité est seulement circonstanciel (et aurait pu être prévu);

- chevaux (en liaison avec activités équestres voire agricoles, cf Longfellow)

- ovins et caprins (un chevrier au Touet qui vend très facilement sa production)

- poules, canards, oies (production devenue inexistante)

- abeilles, importance de l'apiculture pour la production fruitière + facilités de vente du miel et des produits dérivés (pain d'épices, hydromel, pollen)

- porcs (en parcours sous les chênes), de race rustique, pour aboutir à une charcuterie originale

F) La sylviculture

- l'ONF entretient les forêts domaniales et communales mais la diminution de ses ressources en bois de valeur l'empêche de s'autofinancer : il faudra lui faire comprendre que les ruminants domestiques (ainsi que les équidés) ne sont pas – à l'heure actuelle – le principal ennemi de la forêt ;

- nécessité de planter des bois de qualité ou à valeur mellifère (cormier, alisier, robinier, azérolier, voire noyer et autres fruitiers) dans une perspective à long terme, éventuellement en agroforesterie

- possibilité pour l'ONF de fournir des plants de robinier qui poussent spontanément à Sainte Anne

- gros intérêt des métiers connexes induits (scierie, broyage et compactage, bois de chauffage, construction, menuiserie/ébénisterie)

- nécessaire recherche d'une utilisation du chêne blanc (pubescent) en plus du chauffage

G) Possibilités d'actions municipales

- inciter au remembrement en utilisant ses nombreux terrains pour des ventes ou des échanges ;

- organiser des battues ou rechercher un autre moyen de protection des terres agricoles (éloignement);

- gérer l'eau agricole (retenues, canaux), sinon directement, du moins par incitation et aide administrative aux syndicats d' arrosants

- encouragements aux marchés, foires, brocantes, fêtes à thème (champignons, châtaignes, lavande, blé)

- lier brocantes et foires aux produits locaux

 

F) L 'ARTISANAT, LE PETIT COMMERCE ET LES PME

- inventaire de ce qui existe (Le Vieux Fournil, Balana, restaurants, Acropelle, Pierre Fruchier, Stéphane Paul (Malet), Maxime Ciais, le Conquérant, N. Cornard, Ch. Cornard, Michaël Maurin, Hans Spiece, Umberto, infirmière(s), coiffeuses, esthéticiennes : liste à compléter)

- les travaux publics et le bâtiment : différencier les deux en fonction du client (public ou particulier), mais la même entreprise a souvent des clients publics et particuliers.

- métiers de bouche (boulanger, boucher, charcutier, restaurateur(s), épicier)

- manque de réparateur en machines agricoles (bientôt Damien?)

- moulinier/deficier

- un développement de l'agriculture retentirait sur l'artisanat, le commerce et -indirectement- le tourisme

- La transformation des produits agricoles pourrait offrir des débouchés : confiserie, distillerie(s), déshydratation, moulins divers, charcuterie

- Possibilité d'un « artisanat d'art » limité (en liaison avec le tourisme) : se rappeler ce qui a été fait jadis à Peira Cava pour les « souvenirs » vendus aux touristes et éviter la « saintpaulisation » (d'ailleurs impossible, vu l'absence de locaux professionnels);

 

G) TOURISME

- Les militants occitanistes ont été les premiers à dénoncer les ravages du tout-tourisme, désorganisateur de notre économie locale (« du bronze-cul aux tire-fesses »).

- Toutefois un tourisme léger, vert, familial, scolaire, scientifique, pourrait apporter un supplément intéressant et régulier à notre économie. Un tourisme pédagogique, à l'intention des adultes comme des enfants, pourrait s'appuyer sur notre patrimoine floristique, faunistique, géologique et culturel .

- Pour cela, nous disposons d'un Office de tourisme/Maison de Pays qui sait parfaitement attirer les touristes. Si les crèches n'existaient pas, nous n'aurions plus ni boulanger ni restaurants. Mais cela ne suffit pas.

- Une fois qu'ils sont sur place, il faut les retenir, ce qui est impossible sans un inventaire et une exploitation de notre patrimoine naturel et culturel (tout est à faire dans ce domaine) ainsi que l'offre d'activités nouvelles (dont l'une est expérimentée à Peira Cava). On peut encore imaginer certaines fêtes à thème pour combler le vide hors période des crèches, pourvu que l'on trouve suffisamment de bénévoles.

- Une fois retenus, ils doivent être logés et nourris. Les restaurants et les métiers de bouche sont suffisants (sauf en période de crèches). Le plus problématique, c'est le logement. La disparition du seul hôtel nous handicape fortement. Les seules solutions, pour l'instant, me semblent être :

   * les gîtes,

   * les chambres/tables d'hôte,

   * un improbable camping,

   * les camping cars.

- La municipalité peut agir dans certains de ces domaines, soit pour recenser les logements disponibles (ce qu'elle fait déjà sur son site internet), soit pour accueillir les camping caristes. J'ajouterai une précision : les camping caristes n'achètent sur place que s'il existe des produits locaux originaux.

 

H) LA FONCTION PUBLIQUE

- nationale et territoriale : ne faisons pas la fine bouche : combien de nos concitoyens travaillent pour la mairie, le département, les hôpitaux de Nice, l'éducation nationale...

- un point important à mentionner : de nombreux luceramencs travaillent pour l'ONF ou Force 06 ; ils peuvent devenir un moteur de notre politique forestière municipale et gagneraient à être consultés;

- localement, le problème n'est pas d'employer ou non du personnel municipal, mais bien de rentabiliser son travail en le rendant plus productif ou générateur d'économies ; la mise en place d'un atelier municipal a été un premier pas dans la bonne direction ;

- Peira Cava a besoin soit d'un employé à temps plein, soit de visites régulières d'une équipe ;

- donner aux employés municipaux des responsabilités personnelles, accompagnées d'une gratification éventuelle ; leur demander de signaler les problèmes (de voirie, par exemple, ou d'évacuation des eaux). Leur travail doit être reconnu et les initiatives utiles encouragées (et récompensées).

 

I) LA SECURITE ET LES TRANSPORTS

- Prévention des incendies

  *nécessité de retenues d'eau

  * problème des gardes de pompiers volontaires

  *défaut d'entretien autour du village (ouort de Sandrin, « jardin public», la Terra,

    Couosta Couloumba)

  *développement du pâturage comme principal moyen de nettoyage

      - Eclairage public à compléter en évitant les excès

- Utilité d'un garde-champêtre pour verbaliser les destructeurs de chemins ;

- Les parkings. Deux possibilités à l'heure actuelle :

   * couverture du vallon en amont (peu de places gagnées) et en aval (plus de possibilités),

   * parking souterrain à Soum de Vila (nécessite une étude préalable quant à la stabilité du

      terrain).

- Problème des navettes pour les écarts (pas seulement pour le transport scolaire).

 

J) LE FONCIER ET L'IMMOBILIER

- Nous poursuivons un double but :

* préserver les terres agricoles et

* permettre à nos jeunes, en priorité, et à de nouveaux arrivants de se loger dans des conditions normales.

- Il ne faudrait pas qu'il y ait une contradiction entre ces deux points, le logement dévorant les terres agricoles (notamment oléicoles, comme c'est le cas aujourd'hui) et entraînant une montée des prix du foncier et de l'immobilier.

- La difficulté pour d'éventuels producteurs sera de trouver des terrains agricoles à prix agricole : il ne faudrait pas que l'économie touristique sape sa base agricole comme elle l'a fait sur la côte où la destruction des paysages et du tissu productif a rendu l'environnement beaucoup moins attractif.

- En ce qui concerne le foncier agricole, le premier PPR assure une importante réserve de terres cultivables dont les prix ne pourront plus monter qu'en fonction de leur valeur agricole ou sylvicole. Il amènera aussi à stopper l'urbanisation sauvage du Mount et du Mortisson et à prendre contact avec les propriétaires pour les aider à décider du meilleur usage de leurs terres. La valorisation de leur patrimoine ne passe pas nécessairement par la constructibilité.

- En ce qui concerne l'immobilier, il serait irresponsable de laisser croire aux propriétaires que les prix vont remonter : au contraire, ils vont encore baisser, conséquence à la fois de la crise, de l'éloignement de Lucéram et du dégonflement de la bulle immobilière.

- Ce que peut faire une municipalité un tant soit peu interventionniste :

* inventaire des propriétés communales et leur affectation ; restauration de certains       bâtiments pour les louer à des jeunes luceramencs ; récupération des « biens sans maître » permettant ventes ou échanges ;

* interdiction de transformer les caves en habitations, de façon à permettre l'installation d'ateliers ou de commerces ;

* incitation des propriétaires à profiter d'aides de l'ANAH à la rénovation, débouchant sur des loyers modérés ;

* travailler à un PLU ;

* utiliser au mieux les casernes de Peira Cava en procédant à une restauration par tranches au lieu d'envisager des projets pharaoniques.

* rechercher la meilleure utilisation possible des autres bâtiments communaux de Peira Cava.

 

K) LENGA E CULTURA

- Les problèmes de nos vallées ne sont pas seulement économiques ou démographiques, mais aussi sociologiques et culturels. Auparavant, les traditions locales (dont la principale était la langue, baptisée « patois » par l'école de Jules Ferry) servaient de ciment entre les habitants et formaient le socle sur lequel se développaient des comportements altruistes de solidarité et de civisme. La disparition de ces coutumes a laissé l'individu isolé, coupé de ses racines, en proie à un profond malaise qu'il cherche à combler par des réactions de rejet de l'autre : on ne se réunit plus POUR (un but social, une activité commune), mais CONTRE (l'étranger). Il faut donc recréer du lien social.

- Si certains nouveaux venus, à la recherche d'une banlieue dortoir, ne demandent pas à s'intégrer, ce n'est là qu'une minorité, la majorité éprouvant le besoin de comprendre l'environnement naturel et culturel du lieu où elle a choisi de vivre. Ayant assimilé la honte de nos ancêtres, de notre langue et de nos traditions, nous n'avons provisoirement plus rien à leur offrir. Pourtant, si l'on veut intégrer les étrangers au village et donner aux enfants l'amour de leur pays, la solution est culturelle : enseigner la langue et l'histoire du pays et notamment leur donner une compréhension de la toponymie (noms de lieux), faute de quoi l'individu restera un étranger dans son environnement.

- les traditions culturelles non religieuses ne sont pas anciennes (polenta).

- les traditions religieuses sont les plus anciennes mais non caractéristiques. Toutefois, elles s'accompagnent souvent d'un aspect local (offertes, crèches) digne de valorisation.

- Halloween est d'importation récente et choque chez beaucoup d'entre nous la conception que nous avons du respect dû aux morts ; de plus, c'est une nouvelle manifestation de la mode de l'enfant-roi. Ceci dit, chacun a le droit de s'amuser comme il l'entend...

- les associations loi de 1901, assez nombreuses pour que la municipalité puisse travailler en collaboration avec elles. Les plus anciens se retrouvent encore pour chasser ou pour jouer aux boules, mais ces activités, typiquement rurales, paraissent insuffisantes à des gens dont ce n'est pas la culture.

- Il faut donc inciter à la création de nouvelles associations qui ne seront d'ailleurs pas seulement culturelles : elles peuvent aussi avoir un but économique (coopératives, par exemple) ou syndical.

 

L) L'INFORMATION DES CITOYENS

- Il existe un bulletin municipal dont le contenu présente de moins en moins d'intérêt. Il importerait de l'améliorer par des articles de fond, contenant des informations utiles à tous, notamment sur les aides à la rénovation des bâtiments ou à la reprise agricole.

- L'Escarène envoie aux abonnés des informations par mail : elles sont très variées et assez fréquentes. Nous pourrions nous inspirer de cet efficace moyen de communication.

 

M) LES « JEUNES »

On entend régulièrement (en période électorale) parler de « faire quelque chose pour les jeunes ». Je m'en voudrais de ne pas y aller moi aussi de mon couplet !

- Je n'ai toujours pas compris ce qu'il faut entendre par « jeunes ».

- S'il s'agit des enfants, les parents font déjà beaucoup pour leur organiser des loisirs qui flattent leur ego (concours divers) et je ne vois pas trop ce que la municipalité pourrait y ajouter.

- Les conditions de scolarisation sont au moins aussi importantes que les loisirs. Or la législation de l'état vient compliquer le travail municipal. Par chance, des parents d'élèves et d'autres bénévoles sont prêts à s'investir dans les activités péri- ou para- scolaires : une étroite concertation sera donc indispensable.

- S'il s'agit des adolescents, la société a intérêt à ce qu'ils ne soient pas désœuvrés en dehors de leur temps scolaire. La commune leur offre un stade de foot et un court de tennis, comme la plupart des autres villages, (deux courts à Peira Cava). Anciennement les ados n'avaient rien de plus pressé que de s'intégrer aux loisirs des adultes (chasse et boules). Les transformations culturelles de notre société les éloignent de ce type de loisirs (au profit, malheureusement, de jeux informatiques qui les isolent des autres, ou encore de fausses rencontres et de fausses amitiés sur les réseaux sociaux – réseaux qui privilégient l'immédiateté au détriment de la réflexion, ainsi que l'irresponsabilité).

- Une demande des « jeunes » concernerait un terrain pour les activités motorisées. Si cela est impossible dans les zones trop pentues (érosion), on pourrait rechercher des zones relativement plates et moins sujettes à l'érosion : affaire à suivre.

- Il semble qu'il y ait aussi une demande pour un mur d'escalade : à vérifier (il en existe un à Peira Cava).

- L'intérêt d'une municipalité serait d'avoir face à elle des jeunes organisés en associations avec lesquelles il pourrait y avoir des échanges fructueux ; seulement, les ados sont trop jeunes pour avoir des responsabilités dans un bureau qui devra donc être formé d'adultes (trop souvent pris par d'autres responsabilités) = problème difficile à résoudre. Quoi qu'il en soit, la municipalité devra accorder une écoute bienveillante aux projets de ceux qui seraient suffisamment représentatifs.

- Dans l'attente d'une solution à ce problème ardu, l'essentiel pour les « jeunes » en âge de travailler sera l'emploi et le logement, le reste n'étant que littérature. L'idéal pour des parents serait évidemment de voir leurs enfants vivre auprès d'eux, bien qu'on cherche, depuis la guerre, à leur faire croire qu'il faut absolument partir pour trouver un emploi à la mesure de ses ambitions (ou de sa valeur supposée). Si des jeunes trouvent un emploi sur place, leur énergie aidera à résoudre les autres problèmes (« counselhs dei vielhs, fouorça dei jouves »).

- Cet aspect du problème est culturel : on ne peut aimer un environnement naturel et social qu'on ne connaît ni ne comprend. Notre société n'a eu de cesse de creuser le fossé entre les « jeunes » et les « vieux » et d'exacerber les réactions de rejet (notamment à propos du problème des retraites dont les « vieux » bénéficieraient indûment sur le dos des jeunes). Ce n'est pas à nous seuls de répondre à une question aussi générale, mais nous pouvons œuvrer à faire connaître à tous comment nos anciens se sont adaptés à leur environnement et comment ils l'ont transformé (en un processus dialectique) : peut-être pourrons-nous ainsi transmettre à notre progéniture l'amour de son pays.

- Un réel problème auquel je me suis heurté pour la formation de ma liste : la désaffection de beaucoup de jeunes à l'égard de l'action politique. La nouvelle municipalité devra démentir cette affirmation que voter ne sert plus à rien, ce qui n'est pas gagné tant il a été accumulé de haine à laquelle les élections municipales vont donner l'occasion de s'extérioriser. Comme la critique est toujours le choix le plus facile, mon équipe privilégiera les propositions utiles sans revenir en permanence sur le passé.

- Les jeunes travailleurs luceramencs sont notre première richesse, notamment nos jeunes artisans dont le comportement d'entraide est exemplaire.

 

N) LES FINANCES ET LE PROBLÈME DES GRANDS TRAVAUX

A chaque élection, ce serpent de mer refait surface sous plusieurs formes : salle des fêtes, parkings, assainissement (mise aux normes de la station d'épuration). Les équipes élues font à chaque fois des promesses qu'elles sont sûres de ne pouvoir tenir … et s'empressent d'ailleurs de financer d'autres projets à l'utilité parfois discutable. On sait par exemple que le hangar à plaquettes obère nos finances pour plusieurs années (et encore nous ne connaîtrons l'état réel de l'endettement communal qu' une fois que nous serons élus).Ces grands travaux ne pourront connaître un début de réalisation avant plusieurs années et nécessiteront des études préalables aussi coûteuses que les travaux eux-mêmes (d'ailleurs de plus en plus difficiles à subventionner). Il faudra donc, pendant quelque temps, trouver des solutions de compromis.

- La richesse, pour les communes comme pour les particuliers, peut provenir soit de l'augmentation des rentrées, soit de la diminution des sorties.

- Une chose est certaine : Lucéram manque de rentrées financières pour soutenir des projets importants.

- Une autre certitude : dans les conditions générales actuelles, la pression fiscale ne pourra plus augmenter au risque d'une révolution.

- La première solution consistera donc à diminuer les sorties :

   * en évitant les projets trop coûteux ;

   * en se méfiant même de certaines subventions qui poussent à la dépense ;

   * en évitant le gaspillage (trottoir trop étroit pour être utile  et qui – de plus -  conduit les

      eaux pluviales directement dans les locaux professionnels, revêtement orange sans

      intérêt et plus difficile à nettoyer) ;

   * en veillant aux malfaçons pendant toute la durée des travaux ainsi qu'à leur réception ;

   * en entretenant régulièrement tout ce qui s'abîme : un trou rebouché (tacoun) c'est autant

      d'argent économisé et de bénéfice futur ; ce point est important : combien de nos

      concitoyens se plaignent de la mairie parce qu'ils abîment leurs amortisseurs et leurs

      cardans dans les trous du parking de Soum de Vila ?

- Une incitation à la consommation de proximité évitera aussi une fuite des richesses hors de la commune.

- Le problème de la dette.

   * Tant que nous ne serons pas élus, nous en sommes réduits à nous fier aux chiffres

      proposés par certains sites Internet.

   * Selon ces sites, la dette de Lucéram a beaucoup crû depuis 2000 et encore plus

      depuis 2010, ce qui a conduit à augmenter en proportion les impôts locaux surtout

     depuis 2004.

   * Tous les pères et mères de familles (qui ne sont heureusement ni économistes ni

      financiers) savent qu'une dette n'est en soi ni bonne ni mauvaise : elle est mauvaise si

      elle sert à boucher un trou, elle est utile si elle correspond à un investissement productif.

   * Il conviendra donc de rechercher ce que certains investissements ont pu procurer comme

      bénéfices et évaluer ainsi leur efficacité (sans aller jusqu'à un audit coûteux).

   * Il faudra aussi soutenir une augmentation éventuelle de la dette s'il s'agit d'emprunter par

      exemple pour restaurer des appartements et les louer à prix modéré à des familles de

      jeunes travailleurs locaux.

   * Il existe toutefois un moyen d'éviter cette augmentation. La commune récupère

      désormais régulièrement les « biens sans maître » provenant le plus souvent de

      successions jamais réglées et se trouve donc à la tête d'un lot très important de biens

      fonciers et immobiliers qu'elle peut vendre ou échanger, ce qui lui permet ainsi de

      financer plus facilement, sans recours à l'emprunt, des travaux de restauration des

      bâtiments qui en valent la  peine.

 

O) NOS ALLIÉS ET NOS OUTILS

- En premier, bien sûr, le Pays du Paillon avec lequel nous devrons travailler dans une collaboration toujours plus étroite.

- En second, les autres villages gavôts du Haut Pays : le projet de tourisme équestre dépassera le cadre du Paillon. Ne pas oublier non plus les bons rapports de Lucéram avec Belvédère du temps de Charlot et de Gaspard. Nous sommes voisins de Sospel, le Moulinet, Lantosque, qui ne sont pas dans la CCPP.

- Le Mouvement des Maisons de Pays qu'il faudra aider à poursuivre son action.

- Le Mouvement Bastir.

- Les Jardins Ouvriers.

- L'économie sociale et solidaire.

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