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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
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16 février 2014

PRÉSENTATION DU PROGRAMME ÉLECTORAL DE LA LISTE- PRESENTACION DAL PROGRAMA ELECTORAL DE LA TIÈRA

I) PRESENTATION

A) POURQUOI PRÉSENTER UNE LISTE?

- Aux dernières élections municipales, déçu par le vide sidéral des projets municipaux, j'avais décidé en catastrophe de me présenter tout seul. En une semaine, j'ai couché sur le papier les idées qui sont les miennes depuis toujours, j'ai distribué dans les boîtes aux lettres un programme tiré à l'imprimante à la basta que sigue et, fin finala, je n'ai pas eu à rougir de mon score : j'en ai déduit que de nombreux luceramencs étaient intéressés par mes propositions.

- Par la suite, des élus m'ont « passé la main dans le dos » (ce qu'ils continuent de faire!) et j'ai cru, de bonne foi, qu'ils allaient tenter de réaliser certaines de mes propositions : quelle déception fut la mienne ! Nos élus ont montré qu'ils ne croient pas à un renouveau économique de Lucéram indépendant des besoins de Nice.

- Pourtant le crise est passée par là et nous devrions prendre en compte ses enseignements (lesquels, au passage, démontrent amplement la justesse de mes vues).

   * la pénurie alimentaire dans le monde se profile ainsi que la disparition dramatique des

      terres agricoles (pour notre département, - 30% en 10 ans!);

   * pour nous, européens, une augmentation du prix des carburants, donc du transport, et  

     des matières premières agricoles (on ose enfin parler de remplacer le soja importé par la

     luzerne produite localement);

   * risques de sécheresse (alternant avec des inondations) dans les régions de grande culture

      et nécessité d'un retour vers l'agriculture de montagne qui disposera, pour quelque temps

      encore, d'une eau agricole plus régulièrement répartie en temps et en lieux ;

   * l'augmentation du chômage va entraîner – comme en Grèce ou au Portugal – un retour à

      la terre (ou au moins à la ruralité), volontaire ou contraint.

- Nous nous trouvons aussi face à une urgence : choisir notre avenir avant que d'autres ne le fassent pour nous. Nice, devenue Métropole, a besoin de banlieues-dortoirs : notre foncier l'intéresse et elle fera tout pour nous persuader de notre fonction d'accueil. Mais elle a aussi besoin de dépôts d'ordures ou de prisons.

- D'autre part, l'état français a le projet de réduire le nombre des communes : il n'est pas impossible que le nouveau code électoral obéisse à des desseins pervers, comptant sur une désaffection des électeurs vis-à-vis des élections municipales pour lesquelles ils ne pourront plus panacher, ce qui faciliterait les fusions de communes : il va donc falloir nous défendre.

- Tout cela montre l'écrasante responsabilité qu'aura la nouvelle municipalité dans le choix de notre avenir.

- Autre problème : l'existence d'une seconde liste dite « de gauche » par ceux qui la soutiennent (mais, en réalité, sans étiquette). Dans le nouveau système électoral, elle a toutes les chances d'avoir un certain nombre d'élus au second tour, ce qui aboutira à une municipalité copie conforme de celle que nous avons connue. S'il n'y a pas d'élus en dehors de ces deux listes, tout espoir de changement devra être abandonné : « on prend les mêmes et on recommence » !

- Dans le système clanique actuel où les candidats sont placés sur les listes en fonction du nombre de voix que représente leur famille, une troisième liste ne peut espérer être élue entièrement ; pourtant, quelques élus seraient capables d'influer sur l'orientation de l'action municipale. Mais pour quoi faire ?

B) QUE FAIRE ?

- J'entrevois dans l'immédiat 3 solutions possibles.

   * Ne rien faire et continuer à gérer le quotidien sans projet volontariste et cohérent : ce

      serait la poursuite – suicidaire – de l'action municipale passée. Cette solution a pour elle

      de ne bousculer personne et de permettre à Lucéram de continuer à vivoter en attendant

      la mort. Son inconvénient est qu'elle fait preuve de mépris pour tous ceux (producteurs,

     artisans et bénévoles) qui « se bougent » pour animer notre village et qu'elle ne prend pas

     en compte l'avenir de nos enfants. De toute évidence, ce n'est pas mon choix !

   * Faire de Lucéram l'un des dortoirs de Nice est une solution qui possède une cohérence et

      qui peut être subventionnée par ceux qui y ont intérêt (Métropole et Conseil Général).

      Ce projet peut prendre deux formes :

          ° Créer des lotissements et/ou développer l'habitat pavillonnaire ; son inconvénient est

           son coût pour l'ensemble des habitants car les frais d'infrastructures (voirie, adduction

           d'eau et assainissement) ne sont pas compensés par l'augmentation des rentrées sous

           la forme d'impôts locaux. De plus, le premier PPR a rendu beaucoup de quartiers

           inconstructibles d'où un éparpillement aggravé (= mitage) et des dépenses de voirie

           augmentées.

          ° Construire des HLM pour loger de nouveaux habitants qui paieront encore moins

            d'impôts locaux, par exemple dans le pré de la Mouorga (emplacement

            insuffisamment ensoleillé) : projet bien inutile si l'on considère le nombre de

            logements vides dans notre village.

     Ces deux solutions (qui n'en font qu'une mais qui peuvent témoigner de deux

     sensibilités, l'une plutôt « de droite » et l'autre plutôt « de gauche ») présentent le défaut

     d'accroître le nombre d'habitants résidant en dehors du centre du village, donc les

     problèmes de lien social et les difficultés d'intégration.

   * La troisième solution (celle que je propose, évidemment!) possède elle aussi sa

     cohérence et fait preuve de foi dans l'avenir : il s'agit de tout faire pour encourager la

     création d'emplois sur place et la réhabilitation de logements pour nos jeunes, tout en

     maintenant le lien social entre tous les habitants.

1) Les fondements d'un programme

- On peut tenter de faire de Lucéram un laboratoire pour tester sans risque certaines solutions économiques intéressant tout le pays mais surtout notre région.

- Si, au niveau national, il est légitime de discuter du rôle de l'Etat en matière d'économie, la droite et la gauche s'opposant sur ce point, au niveau communal il faut être pragmatique et faire intervenir la municipalité uniquement quand l'entreprise privée est déficiente ou absente ainsi que pour fournir une vue d'ensemble - voire un embryon de planification - utile aux initiatives privées et à la cohérence de l'action municipale.

- L'utilité d'une action municipale volontariste et cohérente est d'autant plus criante dans les écarts (à vocation agricole ou touristique) laissés pour l'instant dans un état d'abandon et presque tous situés dans la partie nord de la commune, au delà des cols Saint Roch et de l'Orme (sauf Saint Laurent) : Peira Cava, Queus (abandonné), ainsi que l'ensemble (auquel on pourrait donner une cohérence) Beassa (abandonné), Reimonaudo, li Moissins, Bônvilar, La Gabela . Tous sont susceptibles d'une exploitation agricole et/ou touristique largement bénéficiaire.

- Pour résoudre nos problèmes, il faut éviter les demi-mesures, voir grand et loin et surtout   d'une manière cohérente et planifiée.

         * la municipalité sortante a géré le quotidien, a réalisé de petits projets assez bien

            menés, a maintenu un service public grâce à l'agence postale communale,a aidé à la 

            réalisation du projet vaches, aujourd'hui tombé à l'eau, a développé l'atelier

            municipal, a prévu de grands projets pour l'instant inachevés ou aux retombées

            inconnues du public;

          * l'ennui c'est que ces grands projets sont essentiels pour un développement du travail

             sur place (Vilatala ou encore l'économie du bois) ;

          * Le coût doit être le plus limité possible : pas de projet pharaonique, privilégier

             l'écoute des producteurs et entrepreneurs et l'aide administrative à leurs projets.

- Depuis les dernières élections, un fait nouveau a été porté à notre connaissance : la mise en place d'un Plan de Prévention des Risques. Personne ne discute de sa légitimité, les divergences (dont certaines sont justifiées) se faisant sur des points de détail comme le dessin des cartes (ce qui n'est pas rien!). En tout état de cause, il sera de plus en plus difficile de faire de Luceram le dortoir de Nice et, en revanche, la nouvelle municipalité ne pourra qu'encourager la reprise d'activités agricoles sur des terres désormais inconstructibles et donc vouées aux incendies à répétition en l'absence d'un nettoyage régulier et coûteux. D'autant plus que le PPRIF (incendies dits de forêt) n'est pas encore prêt et que deux solutions simples pourraient aider à prévenir ces incendies : la reprise agricole et les activités pastorales et sylvicoles, qui ne devraient d'ailleurs plus être contradictoires comme l'ONF (en réalité, les Eaux et Forêts d'un temps passé) l'a longtemps laissé croire. D'ailleurs, ce ne sont plus les chèvres qui gênent la reforestation, mais les cervidés, qui, en l'absence de prédateur, se sont développés excessivement.

- L'existence de ce programme constitue une garantie pour les électeurs et cela doublement :

* d'une part, nous n'allons pas changer de projet en cours de route ;

* d'autre part, nous avons déjà réfléchi aux besoins de la population et nous n'avons aucune nécessité de lui adresser un questionnaire pour connaître ses inquiétudes et, par la suite, surfer sur ses peurs dont toutes ne sont pas rationnelles.

2) Les finalités de notre action

Nous voulons permettre aux luceramencs de vivre dans un environnement agréable et sain, de se nourrir, de se loger et - dans la mesure du possible - de trouver du travail sur place ou à proximité. Bien sûr, la municipalité ne travaille pas seule mais en liaison avec l'intercom.

3) Les moyens

* encourager et faciliter toutes les activités économiques porteuses d'emploi et non destructrices de notre environnement (ou du droit du travail) : cela n'a pas été fait par la municipalité sortante, j'oserais même dire : au contraire !

* mettre en place et/ou entretenir les infrastructures (routes, chemins, approvisionnement en eau agricole) ;

* veiller à l'existence d'un parc locatif à loyer modéré (ce qui ne passe pas nécessairement par la construction de HLM, mais aussi par des aides de l'ANAH à la réhabilitation);

* encourager une production et un commerce de proximité.

D'où des projets qui concernent les infrastructures, le logement, l'agriculture, l'artisanat, le commerce, les PME, le tourisme léger, l'environnement  et qui nécessitent un inventaire préalable de notre patrimoine. J'ajoute que la caractéristique essentielle de ce projet est la COHÉRENCE : une équipe qui promettrait (par souci électoraliste) d'en réaliser CERTAINES PARTIES seulement irait droit à l'échec car tout se tient et les différentes propositions n'ont aucun sens prises isolément. C'est le principe du TOUT ou RIEN : si l'on ne prend pas tout, il vaut mieux alors s'engager dans une autre voie et orienter Luceram vers un avenir de banlieue-dortoir que la métropole de Nice et l'état français subventionneront volontiers en attendant de rattacher Lucéram et Touet à l'Escarène.

4) Notre liste

La méthode classique pour composer une liste en vue des municipales consiste à choisir des conseillers dans chaque famille et dans chaque quartier (= électoralisme), au risque de laisser croire que le travail municipal se résume à satisfaire des revendications catégorielles.

Pour nous, Lucéram est un ensemble (que l'on nomme parfois Lucéram/Peira Cava pour faire plaisir aux habitants de ce hameau qui se prétendent abandonnés) et seul l'intérêt commun doit être au centre de nos préoccupations.

C'est pourquoi notre liste est formée de professionnels et de gens de terrain (de préférence jeunes) : on en a marre des technocrates et bureaucrates (il y en a même à Lucéram!) qui décident d'en haut, sans comprendre les tenants et les aboutissants, ceux qui parlent des bêtes sans savoir de quel côté elles ont la queue ! Nous avons assisté ces dernières années à trop de malfaçons, non constatées à la réception des travaux, qui auraient pu être évitées en amont si quelqu'un avait étudié réellement les dossiers ou en aval, si la réception avait été faite par des professionnels. De plus, défaut insupportable, la municipalité ignore totalement qui fait quoi dans notre commune : il faudra beaucoup plus de relations entre les élus et le monde du travail (pas seulement les patrons, mais aussi les travailleurs et les petits producteurs!).

5) Et si ça ne marche pas ?

Si nous n'avons pas d'élu(s), le combat continuera ! Nous avons tous des projets en cours et nous avons déjà commencé à nous entraider : il ne sera pas question qu'un échec politique marque l'arrêt de nos réalisations, bien au contraire (d'ailleurs les progrès réalisés par nos amis en matière agricole et artisanale, depuis les dernières municipales, sont là pour l'attester). Les contacts que nous aurons pris seront un encouragement à poursuivre dans la voie qui est la nôtre : produire de plus en plus localement et contribuer à la création de richesses et d'emplois sur place ainsi qu' au développement économique et culturel du village où nous avons choisi de vivre. Peut-être serons nous amenés (que nous soyons élus ou non) à officialiser notre entraide et donc à mettre sur pied des associations nouvelles comme des syndicats, des coopératives, voire un GAEC, et à participer plus activement aux associations existantes, culturelles ou agricoles.

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