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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
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VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
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16 février 2014

LE PROBLEME DE PEÏRA CAVA- LO PROBLÈMA DE PEIRA CAVA

LE PROBLEME DE PEÏRA CAVA

 

1) Il y a problème parce que

a) Le hameau meurt à petit feu ;

b) Les habitants râlent contre le chef-lieu et il existe une tension facilement perceptible à la fois entre eux et avec la municipalité ;

c) Pour l'instant, Peira Cava a plus besoin de Luceram que le contraire et il faudrait inverser cette tendance.

 

2) RAPPEL HISTORIQUE RAPIDE

- A l'origine, deux « villages » ou « communautés » semblent exister au Nord-Ouest de Luceram, depuis une période antérieure sans doute à l'an mil : Podium Rotundum (Poei Redon => Pirreon => [Pirreu], Bonvilar en faisant partie) et Loda. Les deux sont acquis par Luceram au XV° siècle.

- Il en est de même du hameau pastoral de Peira Cava qui aurait bien pu faire partie lui aussi auparavant de Loda.

- Au Nord Est de Luceram, existait aussi le village de Queus, divisé par la suite entre Luceram et le Moulinet.

- Peira Cava connaîtra un développement disproportionné par rapport à ses ressources à l' « âge des casernes » lorsque – à partir de l'annexion de 1860 – le pays se couvrira de fortifications, intégrées entre les deux guerres dans la ligne Maginot.

- Un tourisme hivernal – moins exigeant qu'aujourd'hui en termes d'épaisseur de neige et d'équipements sportifs – en a fait quelque temps une mini-station de sports d'hiver.

- Le départ de l'armée a eu les mêmes conséquences démographiques et économiques que partout ailleurs. De plus, le tourisme hivernal s'est orienté vers des stations mieux équipées et à l'enneigement plus fiable.

- La reconversion est en cours vers un tourisme estival, voire permanent, ce qui serait l'idéal.

 

3) QUE FAIRE ?

- Il va nous falloir renverser le processus en cours et permettre à PC de jouer un rôle actif – voire moteur - dans l'économie de Lucéram.

- La vocation principalement touristique de Peira Cava est évidente, ce qui ne doit pas nous détourner des activités agricoles de base : élevage, exploitation forestière et apiculture avec un peu d'agriculture vivrière voire d'artisanat.

- D'où deux axes principaux : encourager les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs du bois (du bûcheron jusqu'à l'ébéniste) et rénover l'offre touristique. Tous les deux doivent s'appuyer sur une analyse complète du patrimoine géologique, hydrologique, climatique, floristique et faunistique, patrimoine qui conditionne aussi bien l'économie agricole et forestière que les activités touristiques ou pédagogiques en liaison avec la nature.

- A l'époque où – grâce aux casernes, mais pas seulement – PC vivait en été comme en hiver, les agriculteurs des quartiers situés sur son flanc ouest l'approvisionnaient en fruits et légumes par un chemin muletier.  Aussi le développement de l'économie de PC ne peut-il pas se dissocier d'une reprise agricole et touristique à Beassa, Bonvilar, la Gabela, li Moissins, Reimonaudo et peut-être même jusqu'au col Saint Roch (col des Portes, Nugo, Crôs, Mairanesc), voire Queus.

 

4) L'ANALYSE

a) Orographie

- Aucun vrai village, dans notre région, n'est situé comme PC à 1450 m, altitude qui ne peut permettre une vie économique permanente et autarcique (ce qui jadis était indispensable) : il restera donc toujours le hameau d'un autre village (que ce soit Lantosque, sans doute avant le XV° siècle, ou Luceram, aujourd'hui).

- Un avantage évident, sa situation géographique sur un plateau de 2 Km de long et la présence de nombreux espaces plats ou faiblement pentus.

- La vue panoramique permise par cette altitude est un argument touristique évident.

b) Géologie

- Assez homogène : grès de l'oligocène ne permettant que certains types de cultures ainsi que la forêt.

- Il faut descendre jusqu'à Beassa pour trouver, dans certains endroits, les marnes du Priabonien supérieur qui permettent des cultures plus variées.

- Le grès oligocène a servi à la construction de beaux bâtiments ainsi qu'à la confection de nos parapets dont les cubertinas sont aujourd'hui volées régulièrement.

c) Végétation

- La forêt, essentiellement à base de conifères, le sapin semble plus abondant que l'épicéa ; un reboisement en Douglas... [à situer]

- La Maïris est le nom des forêts importantes de versant Nord. La majeure partie de la Maïris se trouve sur la commune de Lantosque.

- Forêt relicte au niveau de la Cabanette, hêtraie dont le composition remonte à l'époque glaciaire.

- La frênaie... [à situer]

- Les cytises et autres bois durs ; érable à feuilles d'obier utilisable en ébénisterie

d) Faune

- La plus intéressante sur le plan pédagogique a été soit réintroduite (cervidés) soit protégée (loups). Dans la partie sud de la commune, elle commet des dégâts considérables dans les propriétés agricoles (cervidés et suidés). Nous n'avons pas encore expérimenté à Lucéram-centre les loups qui devraient en priorité s'attaquer aux cervidés, mais qui s'en sont déjà pris, plus au Nord, à des chevaux (sans parler des ovins qui sont devenus la base de leur alimentation, au grand dam des éleveurs de Peira Cava).

 

5) LES FREINS À LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DE PEIRA CAVA

- Eloignement de Nice, mais aussi des établissements d'enseignement (= gêne pour les familles et pour le travail).

- Manque d'eau (ou mauvaise répartition ?).

- Protection excessivement rigide par des services officiels travaillant sur cartes (et en bureau) de l'approvisionnement en eau interdisant tout élevage même dans les conditions de la vie sauvage.

- Manque d'entretien => nécessité d'un employé municipal permanent ou de journées à plusieurs.

- Mauvaises communications téléphoniques et handicap à l'utilisation professionnelle d'Internet.

- Interdiction de l'affouage dans un hameau où tout le monde se chauffe au bois (au moins partiellement).

- Conception stupide de la protection des forêts entraînant amendes et désaffection des éleveurs, alors que dans d'autres communes même les chèvres sont autorisées.

- Difficultés croissantes des éleveurs face au loup.

 

6) LES GRANDS POINTS DE NOTRE PROGRAMME

L'originalité de ce programme consiste en ce que

- il s'appuie sur une analyse préalable des conditions objectives, notamment en ce qui concerne la présence de forêts et de pâturages ;

- il cherche à développer en même temps Beassa e PC.

a) Le tourisme équestre

Pour tous nos villages, il pourrait représenter une manne financière car il ne demande pas à nos communes de frais excessifs et permet de retenir sur place quelque temps des consommateurs de produits locaux. De plus il est peu polluant et permet une fréquentation une bonne partie de l'année.

Il suppose :

- l'existence, si possible, de ressources fourragères locales ;

- l'entretien des chemins muletiers et des points d'eau ;

- l'existence de bâtiments (ce qui ne pose de problèmes ni pour PC ni pour Beassa) ;

- l'utilisation de races occitanes (Mérens, Camargue) ou montagnardes (Haflinger, Fjord), adaptées à notre relief accidenté [se rappeler la présence passée de Longfellow aux Moissins] ;

- l'existence d'un accueil, par exemple sous forme de gîtes ;

- la présence à proximité (au moins au niveau de la communauté de communes) de professionnels du cheval (éleveurs, centres équestres, maréchaux, palefreniers, travailleurs du cuir) ;

- une publicité faite par l'Office de tourisme/Maison de Pays ;

- mais surtout une volonté municipale (celle-ci existe déjà au niveau de la communauté de communes du Paillon) : nous devrons déboucher sur un projet commun permettant une vue synthétique et des financements facilités.

- de plus, il fournit (presque gratuitement) un engrais de qualité à ceux qui voudraient pratiquer une culture bio.

b) L'économie forestière

- Première constatation : notre bois n'a pas de débouché local.

- Deuxième constatation : il a existé une scierie à PC et une à Luceram (la serra d'Adreani).

- Troisième constatation : il a existé à Luceram des menuisiers, le dernier, Jacques Paul, ayant même modernisé de façon importante son atelier. Jadis PC vendait aux touristes des objets en bois (cannes et autres souvenirs).

- Quatrième constatation : il a existé à Luceram une fabrique de pipes aux Moulins Soutrans, mais le cytise (ambourn) était aussi utilisé comme bois dur dans la construction (clés en bout de poutres). Sans parler des carbonieras qui ne seraient plus écologiques à l'heure actuelle.Déjà, au XVIII° siècle et sans doute plus anciennement, nos frênes étaient vendus à Nice pour la construction navale. Deux verreries semblent avoir existé au XVIII° siècle, dont les fours étaient chauffés au bois. A Luceram même, Gaspard Barralis avait installé une petite scierie. C'est dire que l'exploitation et la transformation du bois ont été, à toute époque, dans notre commune, une industrie florissante.

- Cinquième constatation : la municipalité précédente, consciente de l'intérêt forestier, a lancé un projet bois un peu au hasard, sans concertation des propriétaires privés, et sans analyse des débouchés éventuels avec le résultat que l'on connaît (ou que l'on ne connaît pas...).

- Il nous faut donc tout reprendre à zéro, en cherchant à valoriser non seulement le bois de chauffage sous ses différentes formes (bûches classiques (estelas), briquettes, plaquettes, granulés) pour une utilisation avant tout locale (évitant ainsi de coûteux transports), mais aussi le bois d'œuvre ainsi que d'éventuels bois d'ébénisterie (qui pourraient permettre l'installation d'un menuisier/ébéniste). Ne pas négliger le BRF (bois raméal fragmenté) qui fournit un amendement remarquable aux cultivateurs bio. Même secs (ou réalisés à partir de bois très lignifié), les copeaux servent encore de mulch.

- Un artisanat « à la mode écolo » pourrait proposer des chalets en bois : une telle industrie serait un apport idéal contre le chômage.

- Une reprise de la châtaigneraie luceramenca pourrait mettre sur le marché, dans un premier temps, du bois d'œuvre ainsi que des piquets (escarrassons). D'ailleurs les arbres dont le produit ne présente pas la qualité voulue pourraient être conduits en taillis.

- Le développement des activités forestières (et l'entretien des pistes et des plantations qui l'accompagnerait) faciliterait le développement des randonnées pédestres ou équestres.

c) Les activités purement agricoles

- Il existe un éleveur de bovins à PC et un autre, plus bas, à cheval sur Coaraze et Luceram ; les excès du code forestier (très opposé à l'élevage) sont en passe de supprimer cette activité, alors que le plus gros handicap à la reforestation est aujourd'hui constitué par les cervidés.

- Le développement des ressources fourragères (pâturages et prés de fauche) intéresserait à la fois cet élevage bovin ainsi que le tourisme équestre.

- Les terres acides de PC ont porté autrefois des récoltes de seigle et de pommes de terres. Le seigle paraît pour l'instant devoir être exclu (à moins que ne revienne une mode des toits de chaume au moins pour les bâtiments d'exploitation), mais la partie Nord de notre commune (au-dessus du col Saint Roch) pourrait fournir en abondance des pommes de terre locales. Le tout serait de les valoriser par le choix des meilleures variétés, une culture bio et une publicité bien menée (avec peut-être la création d'un label).

- L'apiculture est en plein développement à Luceram et une étude des dates de floraison pourrait permettre une mini-transhumance intra-communale à ceux qui ne peuvent se permettre la transhumance vers Valensole. Une publicité bien menée pour nos miels – produits en des terroirs non pollués – en faciliterait la commercialisation (qui, pour l'instant, ne pose d'ailleurs aucun problème).

d) Le foncier et l'immobilier

- Des bâtiments sont à l'abandon (derniers vestiges de la période faste de PC) mais rien ne se vend car les prix de l'immobilier sont encore trop élevés.

- Il serait irresponsable de laisser croire aux propriétaires que les prix vont remonter : au contraire, ils vont encore baisser, conséquence à la fois de la crise et du dégonflement de la bulle immobilière, mais aussi de l'absence de travail sur place.

- Il ne faut pas non plus maintenir les propriétaires fonciers ou immobiliers dans l'idée qu'il suffit d'attendre sans rien faire pour que les prix remontent : au contraire, au fil du temps, leurs biens se dégradent. Pour augmenter la valeur de son patrimoine, il faut se retrousser les manches et contribuer à la relance économique : le contraire ne serait ni efficace ni moral.

- La difficulté pour d'éventuels producteurs sera de trouver des terrains agricoles à prix agricole : il ne faudrait pas que l'économie touristique sape sa base agricole comme elle l'a fait sur la côte où la destruction des paysages et du tissu productif a rendu l'environnement beaucoup moins attractif et a commencé de scier la branche sur laquelle était assise l'activité touristique.

e) Equipements touristiques

- Les camping caristes auraient besoin d'un parking dédié et d'une borne leur permettant de recharger eau et électricité et de vider leurs tinettes.

- Hôtels et restaurants ont vu leur nombre diminuer....

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