Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM

Publicité
VIVRE ET TRAVAILLER À LUCÉRAM- VIURE E TRABALHAR A LUCERAM
  • Liste Vivre et Travailler à Lucéram- Peïra Cava- Viure e Trabalhar a Luceram- Peira Cava (ViTAL) ~~~Pays des Paillons (Alpes-Maritimes)- País dai Palhons (Alps Maritimes)~~~Municipales 23 et 30 mars 2014 avec Bernard Fruchier~~~
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
22 février 2014

LE PPR DE LUCERAM

Publicité
Publicité
22 février 2014

Article 113 Code Rural

22 février 2014

Article 125 du Code Rural

20 février 2014

Notre liste dans la presse (Nice Matin 20 02 2014) Nòstra tièra dins la pressa

Nice_Matin_20_02_2014

et aussi un article en ligne : http://www.nicematin.com/luceram/municipales-a-luceram-peira-cava-bernard-fruchier-pour-une-alternative-aux-trois-candidats-d.1630683.html

 

Avec sa liste d'union " Vivre et travailler à Lucéram", il veut donner la priorité à la vie quotidienne...

Et de quatre ! Bernard Fruchier, candidat isolé en 2008 et non élu à l'époque, se glisse dans la campagne des Municipales avec ses 14 colistiers.

  "On ne se retrouve pas dans les trois autres listes. Deux anciens adjoints de l'équipe d'André Gal présentent des listes de tendances différentes. Leur programme est un peu vide. Et comme on refuse également les extrêmes, nous proposons une alternative ".

8 hommes et 7 femmes de 24 à 71 ans," impliqués dans la vie du village par leurs activités professionnelles, syndicales... On a voulu privilégier ceux qui ont une mentalité de ruraux qui aiment à la fois la terre et les hommes ".

Ils sont rassemblés dans " une liste d'union, sans étiquette, cela ne voulant pas dire que les individus qui la composent n'ont pas de solides convictions, mais qu'ils acceptent de travailler ensemble pour le seul bien de la commune ", insiste la tête de liste.

Bernard Fruchier constate que « les sortants ont beaucoup divisé la population. Nous voulons l'intérêt de Lucéram et non des quartiers et pas de copinage. "

" Un programme humain, cohérent et réalisable "

Quatre axes forts déterminent un " projet pour le quotidien ". En premier lieu, le développement de l'emploi. " On n'a pas exploré jusqu'à présent l'artisanat et l'agriculture, ni la transformation des produits cultivés ".

Il poursuit : " Le tourisme doit être un vecteur d'emploi en maintenant ce qui existe, comme le circuit des crèches, mais en créant de nouveaux centres d'intérêt tels que les promenades équestres, les visites d'un riche patrimoine, les promenades en raquettes ou en traineau, l'hébergement hôtelier, les gîtes, les chambres d'hôtes... "

Second volet, le logement des travailleurs et une aide matérielle aux personnes âgées.

Troisième axe, l'assainissement en modernisant la station d'épuration et la gestion des déchets en favorisant le recyclage.

Enfin, la création de parkings et l'amélioration de la sécurité dans la traversée du village. Bernard Fruchier prévient : " Les grands projets ne pourront pas être lancés les premières années. Il faudra vérifier les capacités financières de la commune au préalable ".

Par ailleurs, « conscients d'appartenir à la Communauté de communes, nous prévoyons une collaboration étroite avec la CCPP ".

La commune étant constituée de plusieurs hameaux et quartiers, les colistiers " refusent de laisser à l'écart Saint-Laurent et Peïra-Cava. Notre projet cherche à les intégrer beaucoup plus directement à l'économie globale de la commune ".

Et de conclure : " Notre programme est à la fois humain, ambitieux, cohérent et de l'ordre du réalisable. "


Liste " Vivre et travailler à Lucéram " : Bernard Fruchier, retraité de l'enseignement et paysan en activité ; Elsa Brun, retraitée de la fonction hospitalière ;Marcel Briozzo, retraité de la police nationale ; Marie-Françoise Brasselet,infirmière ; Nicolas Savalli, responsable de site ; Liliane Kern, retraitée de l'Education nationale ; Nicolas Duquesne, agriculteur ; Marlène Battistel, employée à La Poste ; Didier Leclère, artisan ; Laura Salmon, hôtesse de caisse ; Hervé Barralis, artisan vernisseur ; Sharon Mattei, artiste ; Gwennaël Laigle, technicien en fumisterie ; Diane Ruis, conseillère en assurance ; Fabrice Tosello, responsable de magasin.

16 février 2014

Notre liste- Nòstra tièra

ListeTiera

Publicité
Publicité
16 février 2014

PRÉSENTATION DU PROGRAMME ÉLECTORAL DE LA LISTE- PRESENTACION DAL PROGRAMA ELECTORAL DE LA TIÈRA

I) PRESENTATION

A) POURQUOI PRÉSENTER UNE LISTE?

- Aux dernières élections municipales, déçu par le vide sidéral des projets municipaux, j'avais décidé en catastrophe de me présenter tout seul. En une semaine, j'ai couché sur le papier les idées qui sont les miennes depuis toujours, j'ai distribué dans les boîtes aux lettres un programme tiré à l'imprimante à la basta que sigue et, fin finala, je n'ai pas eu à rougir de mon score : j'en ai déduit que de nombreux luceramencs étaient intéressés par mes propositions.

- Par la suite, des élus m'ont « passé la main dans le dos » (ce qu'ils continuent de faire!) et j'ai cru, de bonne foi, qu'ils allaient tenter de réaliser certaines de mes propositions : quelle déception fut la mienne ! Nos élus ont montré qu'ils ne croient pas à un renouveau économique de Lucéram indépendant des besoins de Nice.

- Pourtant le crise est passée par là et nous devrions prendre en compte ses enseignements (lesquels, au passage, démontrent amplement la justesse de mes vues).

   * la pénurie alimentaire dans le monde se profile ainsi que la disparition dramatique des

      terres agricoles (pour notre département, - 30% en 10 ans!);

   * pour nous, européens, une augmentation du prix des carburants, donc du transport, et  

     des matières premières agricoles (on ose enfin parler de remplacer le soja importé par la

     luzerne produite localement);

   * risques de sécheresse (alternant avec des inondations) dans les régions de grande culture

      et nécessité d'un retour vers l'agriculture de montagne qui disposera, pour quelque temps

      encore, d'une eau agricole plus régulièrement répartie en temps et en lieux ;

   * l'augmentation du chômage va entraîner – comme en Grèce ou au Portugal – un retour à

      la terre (ou au moins à la ruralité), volontaire ou contraint.

- Nous nous trouvons aussi face à une urgence : choisir notre avenir avant que d'autres ne le fassent pour nous. Nice, devenue Métropole, a besoin de banlieues-dortoirs : notre foncier l'intéresse et elle fera tout pour nous persuader de notre fonction d'accueil. Mais elle a aussi besoin de dépôts d'ordures ou de prisons.

- D'autre part, l'état français a le projet de réduire le nombre des communes : il n'est pas impossible que le nouveau code électoral obéisse à des desseins pervers, comptant sur une désaffection des électeurs vis-à-vis des élections municipales pour lesquelles ils ne pourront plus panacher, ce qui faciliterait les fusions de communes : il va donc falloir nous défendre.

- Tout cela montre l'écrasante responsabilité qu'aura la nouvelle municipalité dans le choix de notre avenir.

- Autre problème : l'existence d'une seconde liste dite « de gauche » par ceux qui la soutiennent (mais, en réalité, sans étiquette). Dans le nouveau système électoral, elle a toutes les chances d'avoir un certain nombre d'élus au second tour, ce qui aboutira à une municipalité copie conforme de celle que nous avons connue. S'il n'y a pas d'élus en dehors de ces deux listes, tout espoir de changement devra être abandonné : « on prend les mêmes et on recommence » !

- Dans le système clanique actuel où les candidats sont placés sur les listes en fonction du nombre de voix que représente leur famille, une troisième liste ne peut espérer être élue entièrement ; pourtant, quelques élus seraient capables d'influer sur l'orientation de l'action municipale. Mais pour quoi faire ?

B) QUE FAIRE ?

- J'entrevois dans l'immédiat 3 solutions possibles.

   * Ne rien faire et continuer à gérer le quotidien sans projet volontariste et cohérent : ce

      serait la poursuite – suicidaire – de l'action municipale passée. Cette solution a pour elle

      de ne bousculer personne et de permettre à Lucéram de continuer à vivoter en attendant

      la mort. Son inconvénient est qu'elle fait preuve de mépris pour tous ceux (producteurs,

     artisans et bénévoles) qui « se bougent » pour animer notre village et qu'elle ne prend pas

     en compte l'avenir de nos enfants. De toute évidence, ce n'est pas mon choix !

   * Faire de Lucéram l'un des dortoirs de Nice est une solution qui possède une cohérence et

      qui peut être subventionnée par ceux qui y ont intérêt (Métropole et Conseil Général).

      Ce projet peut prendre deux formes :

          ° Créer des lotissements et/ou développer l'habitat pavillonnaire ; son inconvénient est

           son coût pour l'ensemble des habitants car les frais d'infrastructures (voirie, adduction

           d'eau et assainissement) ne sont pas compensés par l'augmentation des rentrées sous

           la forme d'impôts locaux. De plus, le premier PPR a rendu beaucoup de quartiers

           inconstructibles d'où un éparpillement aggravé (= mitage) et des dépenses de voirie

           augmentées.

          ° Construire des HLM pour loger de nouveaux habitants qui paieront encore moins

            d'impôts locaux, par exemple dans le pré de la Mouorga (emplacement

            insuffisamment ensoleillé) : projet bien inutile si l'on considère le nombre de

            logements vides dans notre village.

     Ces deux solutions (qui n'en font qu'une mais qui peuvent témoigner de deux

     sensibilités, l'une plutôt « de droite » et l'autre plutôt « de gauche ») présentent le défaut

     d'accroître le nombre d'habitants résidant en dehors du centre du village, donc les

     problèmes de lien social et les difficultés d'intégration.

   * La troisième solution (celle que je propose, évidemment!) possède elle aussi sa

     cohérence et fait preuve de foi dans l'avenir : il s'agit de tout faire pour encourager la

     création d'emplois sur place et la réhabilitation de logements pour nos jeunes, tout en

     maintenant le lien social entre tous les habitants.

1) Les fondements d'un programme

- On peut tenter de faire de Lucéram un laboratoire pour tester sans risque certaines solutions économiques intéressant tout le pays mais surtout notre région.

- Si, au niveau national, il est légitime de discuter du rôle de l'Etat en matière d'économie, la droite et la gauche s'opposant sur ce point, au niveau communal il faut être pragmatique et faire intervenir la municipalité uniquement quand l'entreprise privée est déficiente ou absente ainsi que pour fournir une vue d'ensemble - voire un embryon de planification - utile aux initiatives privées et à la cohérence de l'action municipale.

- L'utilité d'une action municipale volontariste et cohérente est d'autant plus criante dans les écarts (à vocation agricole ou touristique) laissés pour l'instant dans un état d'abandon et presque tous situés dans la partie nord de la commune, au delà des cols Saint Roch et de l'Orme (sauf Saint Laurent) : Peira Cava, Queus (abandonné), ainsi que l'ensemble (auquel on pourrait donner une cohérence) Beassa (abandonné), Reimonaudo, li Moissins, Bônvilar, La Gabela . Tous sont susceptibles d'une exploitation agricole et/ou touristique largement bénéficiaire.

- Pour résoudre nos problèmes, il faut éviter les demi-mesures, voir grand et loin et surtout   d'une manière cohérente et planifiée.

         * la municipalité sortante a géré le quotidien, a réalisé de petits projets assez bien

            menés, a maintenu un service public grâce à l'agence postale communale,a aidé à la 

            réalisation du projet vaches, aujourd'hui tombé à l'eau, a développé l'atelier

            municipal, a prévu de grands projets pour l'instant inachevés ou aux retombées

            inconnues du public;

          * l'ennui c'est que ces grands projets sont essentiels pour un développement du travail

             sur place (Vilatala ou encore l'économie du bois) ;

          * Le coût doit être le plus limité possible : pas de projet pharaonique, privilégier

             l'écoute des producteurs et entrepreneurs et l'aide administrative à leurs projets.

- Depuis les dernières élections, un fait nouveau a été porté à notre connaissance : la mise en place d'un Plan de Prévention des Risques. Personne ne discute de sa légitimité, les divergences (dont certaines sont justifiées) se faisant sur des points de détail comme le dessin des cartes (ce qui n'est pas rien!). En tout état de cause, il sera de plus en plus difficile de faire de Luceram le dortoir de Nice et, en revanche, la nouvelle municipalité ne pourra qu'encourager la reprise d'activités agricoles sur des terres désormais inconstructibles et donc vouées aux incendies à répétition en l'absence d'un nettoyage régulier et coûteux. D'autant plus que le PPRIF (incendies dits de forêt) n'est pas encore prêt et que deux solutions simples pourraient aider à prévenir ces incendies : la reprise agricole et les activités pastorales et sylvicoles, qui ne devraient d'ailleurs plus être contradictoires comme l'ONF (en réalité, les Eaux et Forêts d'un temps passé) l'a longtemps laissé croire. D'ailleurs, ce ne sont plus les chèvres qui gênent la reforestation, mais les cervidés, qui, en l'absence de prédateur, se sont développés excessivement.

- L'existence de ce programme constitue une garantie pour les électeurs et cela doublement :

* d'une part, nous n'allons pas changer de projet en cours de route ;

* d'autre part, nous avons déjà réfléchi aux besoins de la population et nous n'avons aucune nécessité de lui adresser un questionnaire pour connaître ses inquiétudes et, par la suite, surfer sur ses peurs dont toutes ne sont pas rationnelles.

2) Les finalités de notre action

Nous voulons permettre aux luceramencs de vivre dans un environnement agréable et sain, de se nourrir, de se loger et - dans la mesure du possible - de trouver du travail sur place ou à proximité. Bien sûr, la municipalité ne travaille pas seule mais en liaison avec l'intercom.

3) Les moyens

* encourager et faciliter toutes les activités économiques porteuses d'emploi et non destructrices de notre environnement (ou du droit du travail) : cela n'a pas été fait par la municipalité sortante, j'oserais même dire : au contraire !

* mettre en place et/ou entretenir les infrastructures (routes, chemins, approvisionnement en eau agricole) ;

* veiller à l'existence d'un parc locatif à loyer modéré (ce qui ne passe pas nécessairement par la construction de HLM, mais aussi par des aides de l'ANAH à la réhabilitation);

* encourager une production et un commerce de proximité.

D'où des projets qui concernent les infrastructures, le logement, l'agriculture, l'artisanat, le commerce, les PME, le tourisme léger, l'environnement  et qui nécessitent un inventaire préalable de notre patrimoine. J'ajoute que la caractéristique essentielle de ce projet est la COHÉRENCE : une équipe qui promettrait (par souci électoraliste) d'en réaliser CERTAINES PARTIES seulement irait droit à l'échec car tout se tient et les différentes propositions n'ont aucun sens prises isolément. C'est le principe du TOUT ou RIEN : si l'on ne prend pas tout, il vaut mieux alors s'engager dans une autre voie et orienter Luceram vers un avenir de banlieue-dortoir que la métropole de Nice et l'état français subventionneront volontiers en attendant de rattacher Lucéram et Touet à l'Escarène.

4) Notre liste

La méthode classique pour composer une liste en vue des municipales consiste à choisir des conseillers dans chaque famille et dans chaque quartier (= électoralisme), au risque de laisser croire que le travail municipal se résume à satisfaire des revendications catégorielles.

Pour nous, Lucéram est un ensemble (que l'on nomme parfois Lucéram/Peira Cava pour faire plaisir aux habitants de ce hameau qui se prétendent abandonnés) et seul l'intérêt commun doit être au centre de nos préoccupations.

C'est pourquoi notre liste est formée de professionnels et de gens de terrain (de préférence jeunes) : on en a marre des technocrates et bureaucrates (il y en a même à Lucéram!) qui décident d'en haut, sans comprendre les tenants et les aboutissants, ceux qui parlent des bêtes sans savoir de quel côté elles ont la queue ! Nous avons assisté ces dernières années à trop de malfaçons, non constatées à la réception des travaux, qui auraient pu être évitées en amont si quelqu'un avait étudié réellement les dossiers ou en aval, si la réception avait été faite par des professionnels. De plus, défaut insupportable, la municipalité ignore totalement qui fait quoi dans notre commune : il faudra beaucoup plus de relations entre les élus et le monde du travail (pas seulement les patrons, mais aussi les travailleurs et les petits producteurs!).

5) Et si ça ne marche pas ?

Si nous n'avons pas d'élu(s), le combat continuera ! Nous avons tous des projets en cours et nous avons déjà commencé à nous entraider : il ne sera pas question qu'un échec politique marque l'arrêt de nos réalisations, bien au contraire (d'ailleurs les progrès réalisés par nos amis en matière agricole et artisanale, depuis les dernières municipales, sont là pour l'attester). Les contacts que nous aurons pris seront un encouragement à poursuivre dans la voie qui est la nôtre : produire de plus en plus localement et contribuer à la création de richesses et d'emplois sur place ainsi qu' au développement économique et culturel du village où nous avons choisi de vivre. Peut-être serons nous amenés (que nous soyons élus ou non) à officialiser notre entraide et donc à mettre sur pied des associations nouvelles comme des syndicats, des coopératives, voire un GAEC, et à participer plus activement aux associations existantes, culturelles ou agricoles.

16 février 2014

ETAT DES LIEUX- ESTAT ACTUAL

II) ÉTAT DES LIEUX

 

A) L'ENVIRONNEMENT NATUREL

1) Géologie

- Conditionne non seulement les cultures (châtaignier par exemple), mais aussi des possibilités industrielles (carrières) ou les risques sismiques. Grande variété : calcaire de la Plastra et de la Gràia, Grès du Savel et de Peira Cava, calcaires marneux, marno-calcaires, marnes gréseuses et glauconieuses.

2) Orographie (relief)

- Elle conditionne les possibilités agricoles mais aussi l'existence de microclimats ou l'exposition aux risques ; peu de zones plates ; mais terrains mis en planches (faissas) depuis longtemps.

3) Hydrographie

- De toutes les vallées du Paillon, Luceram est la commune dont l'approvisionnement potentiel en eau agricole est le meilleur.

- Quelques poissons vivent dans nos cours d'eau et certains luceramencs pratiquent la pêche mais aucune pisciculture n'a jamais été envisagée.

- Personne non plus n'a encore tenté d'utiliser une mare pour un élevage de palmipèdes.

3) Climat(s) et réchauffement

- plusieurs microclimats différents sur l'étendue de la commune, permettant des cultures variées

- nécessité d'anticiper l'évolution climatique pour orienter l'économie agricole (températures, approvisionnement en eau) ou touristique (neige)

4) Végétation naturelle, forêts et pâturages

- le cadastre et le législateur parlent trop souvent de landes alors qu'il faudrait distinguer les forêts vraies, les pâturages et pacages et les friches (gerps). A Luceram, pas de vrai pâturage (sinon à Peira Cava?) : nous appelons pasturas ce que les français nomment pacages. Le gerp (= friche) peut être provisoirement pâturé, mais ce n'est pas sa vocation première et il devrait donc retourner à l'agriculture, quand cela est possible, ou à la sylviculture, dans le cas contraire.

- Luceram est une commune forestière mais encore faut-il distinguer différentes zones climatiques et géologiques supportant des essences différentes. Dans la partie sud, les nombreux incendies ont fait régresser la pinède (pinea grana, par exemple) souvent au profit du chêne pubescent (abondant chez nous) qui rejette de souche après le feu, fournit des glands en abondance et auquel on n'a pas pour l'instant cherché de débouchés.

- Pour la partie Nord, même si la plus grande partie de la Maïris est située sur la commune de Lantosque, il reste plusieurs types de forêt :

* une forêt de hêtres dicte « relicte » (car remontant à la dernière glaciation) ;

* une forêt de frênes, jadis utilisés pour la marine ;

* une forêt de conifères, épicéas et surtout sapins ;

* il ne faut pas oublier le reboisement en Douglas et la présence d'érables à feuilles d'obier (lou blae) et de cytises (l'ambourn) utilisables en ébénisterie.

5) Faune naturelle, nourrie ou introduite

- les agriculteurs dont les propriétés sont ravagées par les sangliers sont désormais confrontés aux dégâts des cervidés, en attendant que les loups veuillent bien réguler leurs populations (à moins qu'ils ne préfèrent s'en prendre aux animaux d'élevage comme ils commencent à le faire à Peira Cava). Pour l'instant, la solution préconisée par les écologistes politiques (à l'exception de José Bové) consiste à s'enfermer à l'intérieur de clôtures fonctionnant à l'électricité nucléaire !

6) Les risques environnementaux

- Liés à l'orographie (avalanches, glissements de terrains), à l'hydrographie (inondations), à la sismicité et à la géologie (tremblements de terre), à la sécheresse (incendies). Un premier PPR a été réalisé : ce ne devrait pas être le dernier.

 

B) LES INFRASTRUCTURES

A) Existantes

1) Voies de communication

Le réseau routier n'est pas mauvais et les municipalités successives ont fait un gros effort de goudronnage (il manque toutefois une liaison avec Saint Laurent). Malheureusement les chemins communaux dits « muletiers » ou drairas sont à l'abandon voire confisqués par certains propriétaires.

2) Canaux (bialieras)

Ils sont aujourd'hui abandonnés (sauf celui du Sarret) mais leurs tracés sont encore visibles.

3) Moulins

Il ne reste plus qu'un moulin à huile (defici) en activité.

Beaucoup sont répertoriés.

Plus de moulin à farine (moulin) ni à foulon (paraire), ni à fer (ferriera).

4) Bâtiments communaux

Mairie, Capucines, ateliers, four inférieur, différents entrepôts + de nombreux terrains, bâtiments ruraux, appartements, provenant de legs (Blancardi, Lattard) ou de la récupération des « biens sans maîtres ».

B) A restaurer ou à créer

1) Les chemins muletiers

- utilité touristique et agricole

- leur manque d'entretien stérilise une importante partie de la commune

- avant de penser à de nouvelles pistes permettant aux pompiers de se rendre sur les feux et d'y brûler, les chemins muletiers (laissant le passage pour une bête, une brouette à moteur ou un motoculteur) permettraient à des paysans d'entretenir leurs campagnes éloignées et aux éleveurs de circuler avec leurs troupeaux, ce qui diminuerait le risque d'incendie

- à éviter : le creusement provoqué par certains engins motorisés, transformant les sentiers en vallons, notamment sur nos versants pentus de la partie Sud de la commune.

2) Pistes

- il n'est pas interdit de créer de nouvelles pistes, mais...

   * elles ne doivent pas permettre une urbanisation sauvage ou un mitage des campagnes;

   * elles ne doivent pas devenir des pièges à pompiers;

   * elles devront être régulièrement entretenues, ce qui suppose un coût (à assumer par des

      particuliers ou par la collectivité?).

3) Moulins, fours, carrières

- anciennement moulins à farine (moulin), à huile (defici), à foulon (paraire), à fer (martinet ou ferriera) ;

- danger, en cas d'incendie, présenté par la ruine embroussaillée du moulin sous le Baus

- ancien projet Castanhon (transformation moulins en mini-centrales hydroélectriques) : comme quoi, nos anciens n'étaient pas si routiniers qu'on l'a prétendu et savaient se projeter dans l'avenir.

- le four supérieur (est-il entièrement détruit ? Où sont passées les pierres?)

- utilité d'une carrière de savel pour la restauration des murs et pour limiter (suis-je trop optimiste?) le vol récurrent des cubertinas des parapets. Les maisons anciennes (dont les casernes) de Peira Cava sont construites en savel.

 

C) L'ENERGIE

- le bois

   * une commune forestière qui ne profite pas de son bois pour créer des emplois locaux ;

   * ravagée périodiquement par des incendies de plus en plus étendus (3 en 30 ans)

      ayant annihilé tous les efforts de reboisement de l'ONF dans la partie sud ;

   * une scierie jadis à Peira Cava et une autre au « Ranch » (la serra d'Adreani) sans

      compter la petite scierie de Gaspard devenue parking du car ;

   * intérêt qu'il y aurait à séparer les bois d'œuvre, le bois de chauffage et les déchets

      (sablins) pouvant servir en plaquettes, en briquettes ou en granulés; un projet municipal

      inachevé (et sans doute mal conçu...) ;

   * il est urgent de revenir sur l'interdiction de l'affouage, droit ancien auquel nous étions

      attachés depuis des siècles et qu'aucun régime n'avait osé supprimer ;

   * il va falloir aussi réviser le code forestier (ou son adaptation locale) au profit du pâturage

      car l'ennemi actuel du reboisement, ce ne sont plus les chèvres, moutons et vaches mais

      les incendies et les frottis de cervidés ;

- l'eau

   * source d'énergie ancienne (moulins et deficis, bialieras)

   * susceptible d'utilisation modernisée ponctuellement (projet Castanhon de mini-centrales

      hydrauliques)

   * mais aussi élément indispensable aux activités agricoles

- le solaire

   * autant le chauffage solaire de l'eau est au point, autant les panneaux photo-voltaïques

      resteront pour quelques années encore un gadget coûteux, les subventions de l'état

      n'étant plus assurées.

   * il reste d'ailleurs à étudier les possibilités d'intégration dans un site classé.

- le vent

   * les énormes parcs d'éoliennes font peur mais certains emplacements se prêteraient à du

      mini-éolien qui ne défigurerait pas nos sites.

 

D) L'EAU

- on s'est habitué à ne considérer que l'eau ménagère et l'on affirme que Luceram manque d'eau...

[- il faut préciser que les lotissements consomment plus d'eau que l'habitat groupé].

- ... pourtant il existe bien des ressources d'eau agricole et industrielle (il n'est que de voir le nombre de moulins anciens qui utilisaient l'eau comme source d'énergie et la rendaient à la sortie) ; on pourrait d'ailleurs en économiser une grande partie en dotant de robinets les nombreuses fontaines ainsi que les lavoirs

- les retenues manquent pour l'instant sur le Paillon (cf. Ivaldi dans la vallée voisine) ;

- actuellement Peira Cava manque d'eau, pourtant cela n'était pas jadis un obstacle au développement local ;

- nécessité de conserver la gestion de l'eau en régie municipale en évitant de la confier au privé.

- possibilité d'une action municipale (au moins incitatrice) pour favoriser la réfection des bialieras

- ôrts possibles : Môrga (Colombiera, nai de Lanteri), Bestanh, Madòna, Moulins soutrans, Pinea, Sarret et Iscla.

E) L'AGRICULTURE

A) Présentation

   1) Elle peut permettre à certains agriculteurs de vivre décemment

   2) Elle entraîne un certain nombre d'activités artisanales : mécanique agricole (qui a

       remplacé la bourrellerie, la maréchalerie et le charronnage), métiers de transformation =

      agro-alimentaire (confiserie, moulins, fours, charcuterie, boulangerie).

   3) Elle entretient le paysage (tourisme) et évite la propagation des incendies

   4) Elle fournit un accueil (agrotourisme) d'autant plus important qu'il n'y a plus

       d'hôtellerie sur place

B) La culture bio : possibilités de production et existence d'un marché pour les produits bio (l'offre est en retard sur la demande), nécessité d'une production maraîchère locale et d'un emplacement pour la vente

C) L'oléiculture : nécessité d'un remembrement et du maintien d'un moulin à huile ; principale difficulté : la concurrence de l'immobilier ; rentable si remembrement et mécanisation légère ; possibilité de mise en bouteilles et commercialisation par coopérative.

D) La castanéiculture : nécessité d'un remembrement pour travailler dans de meilleures conditions, d'une mécanisation légère adaptée à nos terrains, d'une protection contre les déprédations du gibier et d'un moulin à farine, voire d'une brasserie. Avantage : pas de concurrence de l'immobilier dans les zones concernées => le prix du foncier peut rester agricole.

E) Les élevages

- Un premier point concernant tous les élevages de mammifères : l'ONF est localement bien trop sévère en ce qui concerne les amendes infligées aux éleveurs...

- vaches (en liaison avec boucherie, cf. Mammoliti) : viable puisque certains éleveurs sont déjà présents sur la commune ; l'échec du projet soutenu par la municipalité est seulement circonstanciel (et aurait pu être prévu);

- chevaux (en liaison avec activités équestres voire agricoles, cf Longfellow)

- ovins et caprins (un chevrier au Touet qui vend très facilement sa production)

- poules, canards, oies (production devenue inexistante)

- abeilles, importance de l'apiculture pour la production fruitière + facilités de vente du miel et des produits dérivés (pain d'épices, hydromel, pollen)

- porcs (en parcours sous les chênes), de race rustique, pour aboutir à une charcuterie originale

F) La sylviculture

- l'ONF entretient les forêts domaniales et communales mais la diminution de ses ressources en bois de valeur l'empêche de s'autofinancer : il faudra lui faire comprendre que les ruminants domestiques (ainsi que les équidés) ne sont pas – à l'heure actuelle – le principal ennemi de la forêt ;

- nécessité de planter des bois de qualité ou à valeur mellifère (cormier, alisier, robinier, azérolier, voire noyer et autres fruitiers) dans une perspective à long terme, éventuellement en agroforesterie

- possibilité pour l'ONF de fournir des plants de robinier qui poussent spontanément à Sainte Anne

- gros intérêt des métiers connexes induits (scierie, broyage et compactage, bois de chauffage, construction, menuiserie/ébénisterie)

- nécessaire recherche d'une utilisation du chêne blanc (pubescent) en plus du chauffage

G) Possibilités d'actions municipales

- inciter au remembrement en utilisant ses nombreux terrains pour des ventes ou des échanges ;

- organiser des battues ou rechercher un autre moyen de protection des terres agricoles (éloignement);

- gérer l'eau agricole (retenues, canaux), sinon directement, du moins par incitation et aide administrative aux syndicats d' arrosants

- encouragements aux marchés, foires, brocantes, fêtes à thème (champignons, châtaignes, lavande, blé)

- lier brocantes et foires aux produits locaux

 

F) L 'ARTISANAT, LE PETIT COMMERCE ET LES PME

- inventaire de ce qui existe (Le Vieux Fournil, Balana, restaurants, Acropelle, Pierre Fruchier, Stéphane Paul (Malet), Maxime Ciais, le Conquérant, N. Cornard, Ch. Cornard, Michaël Maurin, Hans Spiece, Umberto, infirmière(s), coiffeuses, esthéticiennes : liste à compléter)

- les travaux publics et le bâtiment : différencier les deux en fonction du client (public ou particulier), mais la même entreprise a souvent des clients publics et particuliers.

- métiers de bouche (boulanger, boucher, charcutier, restaurateur(s), épicier)

- manque de réparateur en machines agricoles (bientôt Damien?)

- moulinier/deficier

- un développement de l'agriculture retentirait sur l'artisanat, le commerce et -indirectement- le tourisme

- La transformation des produits agricoles pourrait offrir des débouchés : confiserie, distillerie(s), déshydratation, moulins divers, charcuterie

- Possibilité d'un « artisanat d'art » limité (en liaison avec le tourisme) : se rappeler ce qui a été fait jadis à Peira Cava pour les « souvenirs » vendus aux touristes et éviter la « saintpaulisation » (d'ailleurs impossible, vu l'absence de locaux professionnels);

 

G) TOURISME

- Les militants occitanistes ont été les premiers à dénoncer les ravages du tout-tourisme, désorganisateur de notre économie locale (« du bronze-cul aux tire-fesses »).

- Toutefois un tourisme léger, vert, familial, scolaire, scientifique, pourrait apporter un supplément intéressant et régulier à notre économie. Un tourisme pédagogique, à l'intention des adultes comme des enfants, pourrait s'appuyer sur notre patrimoine floristique, faunistique, géologique et culturel .

- Pour cela, nous disposons d'un Office de tourisme/Maison de Pays qui sait parfaitement attirer les touristes. Si les crèches n'existaient pas, nous n'aurions plus ni boulanger ni restaurants. Mais cela ne suffit pas.

- Une fois qu'ils sont sur place, il faut les retenir, ce qui est impossible sans un inventaire et une exploitation de notre patrimoine naturel et culturel (tout est à faire dans ce domaine) ainsi que l'offre d'activités nouvelles (dont l'une est expérimentée à Peira Cava). On peut encore imaginer certaines fêtes à thème pour combler le vide hors période des crèches, pourvu que l'on trouve suffisamment de bénévoles.

- Une fois retenus, ils doivent être logés et nourris. Les restaurants et les métiers de bouche sont suffisants (sauf en période de crèches). Le plus problématique, c'est le logement. La disparition du seul hôtel nous handicape fortement. Les seules solutions, pour l'instant, me semblent être :

   * les gîtes,

   * les chambres/tables d'hôte,

   * un improbable camping,

   * les camping cars.

- La municipalité peut agir dans certains de ces domaines, soit pour recenser les logements disponibles (ce qu'elle fait déjà sur son site internet), soit pour accueillir les camping caristes. J'ajouterai une précision : les camping caristes n'achètent sur place que s'il existe des produits locaux originaux.

 

H) LA FONCTION PUBLIQUE

- nationale et territoriale : ne faisons pas la fine bouche : combien de nos concitoyens travaillent pour la mairie, le département, les hôpitaux de Nice, l'éducation nationale...

- un point important à mentionner : de nombreux luceramencs travaillent pour l'ONF ou Force 06 ; ils peuvent devenir un moteur de notre politique forestière municipale et gagneraient à être consultés;

- localement, le problème n'est pas d'employer ou non du personnel municipal, mais bien de rentabiliser son travail en le rendant plus productif ou générateur d'économies ; la mise en place d'un atelier municipal a été un premier pas dans la bonne direction ;

- Peira Cava a besoin soit d'un employé à temps plein, soit de visites régulières d'une équipe ;

- donner aux employés municipaux des responsabilités personnelles, accompagnées d'une gratification éventuelle ; leur demander de signaler les problèmes (de voirie, par exemple, ou d'évacuation des eaux). Leur travail doit être reconnu et les initiatives utiles encouragées (et récompensées).

 

I) LA SECURITE ET LES TRANSPORTS

- Prévention des incendies

  *nécessité de retenues d'eau

  * problème des gardes de pompiers volontaires

  *défaut d'entretien autour du village (ouort de Sandrin, « jardin public», la Terra,

    Couosta Couloumba)

  *développement du pâturage comme principal moyen de nettoyage

      - Eclairage public à compléter en évitant les excès

- Utilité d'un garde-champêtre pour verbaliser les destructeurs de chemins ;

- Les parkings. Deux possibilités à l'heure actuelle :

   * couverture du vallon en amont (peu de places gagnées) et en aval (plus de possibilités),

   * parking souterrain à Soum de Vila (nécessite une étude préalable quant à la stabilité du

      terrain).

- Problème des navettes pour les écarts (pas seulement pour le transport scolaire).

 

J) LE FONCIER ET L'IMMOBILIER

- Nous poursuivons un double but :

* préserver les terres agricoles et

* permettre à nos jeunes, en priorité, et à de nouveaux arrivants de se loger dans des conditions normales.

- Il ne faudrait pas qu'il y ait une contradiction entre ces deux points, le logement dévorant les terres agricoles (notamment oléicoles, comme c'est le cas aujourd'hui) et entraînant une montée des prix du foncier et de l'immobilier.

- La difficulté pour d'éventuels producteurs sera de trouver des terrains agricoles à prix agricole : il ne faudrait pas que l'économie touristique sape sa base agricole comme elle l'a fait sur la côte où la destruction des paysages et du tissu productif a rendu l'environnement beaucoup moins attractif.

- En ce qui concerne le foncier agricole, le premier PPR assure une importante réserve de terres cultivables dont les prix ne pourront plus monter qu'en fonction de leur valeur agricole ou sylvicole. Il amènera aussi à stopper l'urbanisation sauvage du Mount et du Mortisson et à prendre contact avec les propriétaires pour les aider à décider du meilleur usage de leurs terres. La valorisation de leur patrimoine ne passe pas nécessairement par la constructibilité.

- En ce qui concerne l'immobilier, il serait irresponsable de laisser croire aux propriétaires que les prix vont remonter : au contraire, ils vont encore baisser, conséquence à la fois de la crise, de l'éloignement de Lucéram et du dégonflement de la bulle immobilière.

- Ce que peut faire une municipalité un tant soit peu interventionniste :

* inventaire des propriétés communales et leur affectation ; restauration de certains       bâtiments pour les louer à des jeunes luceramencs ; récupération des « biens sans maître » permettant ventes ou échanges ;

* interdiction de transformer les caves en habitations, de façon à permettre l'installation d'ateliers ou de commerces ;

* incitation des propriétaires à profiter d'aides de l'ANAH à la rénovation, débouchant sur des loyers modérés ;

* travailler à un PLU ;

* utiliser au mieux les casernes de Peira Cava en procédant à une restauration par tranches au lieu d'envisager des projets pharaoniques.

* rechercher la meilleure utilisation possible des autres bâtiments communaux de Peira Cava.

 

K) LENGA E CULTURA

- Les problèmes de nos vallées ne sont pas seulement économiques ou démographiques, mais aussi sociologiques et culturels. Auparavant, les traditions locales (dont la principale était la langue, baptisée « patois » par l'école de Jules Ferry) servaient de ciment entre les habitants et formaient le socle sur lequel se développaient des comportements altruistes de solidarité et de civisme. La disparition de ces coutumes a laissé l'individu isolé, coupé de ses racines, en proie à un profond malaise qu'il cherche à combler par des réactions de rejet de l'autre : on ne se réunit plus POUR (un but social, une activité commune), mais CONTRE (l'étranger). Il faut donc recréer du lien social.

- Si certains nouveaux venus, à la recherche d'une banlieue dortoir, ne demandent pas à s'intégrer, ce n'est là qu'une minorité, la majorité éprouvant le besoin de comprendre l'environnement naturel et culturel du lieu où elle a choisi de vivre. Ayant assimilé la honte de nos ancêtres, de notre langue et de nos traditions, nous n'avons provisoirement plus rien à leur offrir. Pourtant, si l'on veut intégrer les étrangers au village et donner aux enfants l'amour de leur pays, la solution est culturelle : enseigner la langue et l'histoire du pays et notamment leur donner une compréhension de la toponymie (noms de lieux), faute de quoi l'individu restera un étranger dans son environnement.

- les traditions culturelles non religieuses ne sont pas anciennes (polenta).

- les traditions religieuses sont les plus anciennes mais non caractéristiques. Toutefois, elles s'accompagnent souvent d'un aspect local (offertes, crèches) digne de valorisation.

- Halloween est d'importation récente et choque chez beaucoup d'entre nous la conception que nous avons du respect dû aux morts ; de plus, c'est une nouvelle manifestation de la mode de l'enfant-roi. Ceci dit, chacun a le droit de s'amuser comme il l'entend...

- les associations loi de 1901, assez nombreuses pour que la municipalité puisse travailler en collaboration avec elles. Les plus anciens se retrouvent encore pour chasser ou pour jouer aux boules, mais ces activités, typiquement rurales, paraissent insuffisantes à des gens dont ce n'est pas la culture.

- Il faut donc inciter à la création de nouvelles associations qui ne seront d'ailleurs pas seulement culturelles : elles peuvent aussi avoir un but économique (coopératives, par exemple) ou syndical.

 

L) L'INFORMATION DES CITOYENS

- Il existe un bulletin municipal dont le contenu présente de moins en moins d'intérêt. Il importerait de l'améliorer par des articles de fond, contenant des informations utiles à tous, notamment sur les aides à la rénovation des bâtiments ou à la reprise agricole.

- L'Escarène envoie aux abonnés des informations par mail : elles sont très variées et assez fréquentes. Nous pourrions nous inspirer de cet efficace moyen de communication.

 

M) LES « JEUNES »

On entend régulièrement (en période électorale) parler de « faire quelque chose pour les jeunes ». Je m'en voudrais de ne pas y aller moi aussi de mon couplet !

- Je n'ai toujours pas compris ce qu'il faut entendre par « jeunes ».

- S'il s'agit des enfants, les parents font déjà beaucoup pour leur organiser des loisirs qui flattent leur ego (concours divers) et je ne vois pas trop ce que la municipalité pourrait y ajouter.

- Les conditions de scolarisation sont au moins aussi importantes que les loisirs. Or la législation de l'état vient compliquer le travail municipal. Par chance, des parents d'élèves et d'autres bénévoles sont prêts à s'investir dans les activités péri- ou para- scolaires : une étroite concertation sera donc indispensable.

- S'il s'agit des adolescents, la société a intérêt à ce qu'ils ne soient pas désœuvrés en dehors de leur temps scolaire. La commune leur offre un stade de foot et un court de tennis, comme la plupart des autres villages, (deux courts à Peira Cava). Anciennement les ados n'avaient rien de plus pressé que de s'intégrer aux loisirs des adultes (chasse et boules). Les transformations culturelles de notre société les éloignent de ce type de loisirs (au profit, malheureusement, de jeux informatiques qui les isolent des autres, ou encore de fausses rencontres et de fausses amitiés sur les réseaux sociaux – réseaux qui privilégient l'immédiateté au détriment de la réflexion, ainsi que l'irresponsabilité).

- Une demande des « jeunes » concernerait un terrain pour les activités motorisées. Si cela est impossible dans les zones trop pentues (érosion), on pourrait rechercher des zones relativement plates et moins sujettes à l'érosion : affaire à suivre.

- Il semble qu'il y ait aussi une demande pour un mur d'escalade : à vérifier (il en existe un à Peira Cava).

- L'intérêt d'une municipalité serait d'avoir face à elle des jeunes organisés en associations avec lesquelles il pourrait y avoir des échanges fructueux ; seulement, les ados sont trop jeunes pour avoir des responsabilités dans un bureau qui devra donc être formé d'adultes (trop souvent pris par d'autres responsabilités) = problème difficile à résoudre. Quoi qu'il en soit, la municipalité devra accorder une écoute bienveillante aux projets de ceux qui seraient suffisamment représentatifs.

- Dans l'attente d'une solution à ce problème ardu, l'essentiel pour les « jeunes » en âge de travailler sera l'emploi et le logement, le reste n'étant que littérature. L'idéal pour des parents serait évidemment de voir leurs enfants vivre auprès d'eux, bien qu'on cherche, depuis la guerre, à leur faire croire qu'il faut absolument partir pour trouver un emploi à la mesure de ses ambitions (ou de sa valeur supposée). Si des jeunes trouvent un emploi sur place, leur énergie aidera à résoudre les autres problèmes (« counselhs dei vielhs, fouorça dei jouves »).

- Cet aspect du problème est culturel : on ne peut aimer un environnement naturel et social qu'on ne connaît ni ne comprend. Notre société n'a eu de cesse de creuser le fossé entre les « jeunes » et les « vieux » et d'exacerber les réactions de rejet (notamment à propos du problème des retraites dont les « vieux » bénéficieraient indûment sur le dos des jeunes). Ce n'est pas à nous seuls de répondre à une question aussi générale, mais nous pouvons œuvrer à faire connaître à tous comment nos anciens se sont adaptés à leur environnement et comment ils l'ont transformé (en un processus dialectique) : peut-être pourrons-nous ainsi transmettre à notre progéniture l'amour de son pays.

- Un réel problème auquel je me suis heurté pour la formation de ma liste : la désaffection de beaucoup de jeunes à l'égard de l'action politique. La nouvelle municipalité devra démentir cette affirmation que voter ne sert plus à rien, ce qui n'est pas gagné tant il a été accumulé de haine à laquelle les élections municipales vont donner l'occasion de s'extérioriser. Comme la critique est toujours le choix le plus facile, mon équipe privilégiera les propositions utiles sans revenir en permanence sur le passé.

- Les jeunes travailleurs luceramencs sont notre première richesse, notamment nos jeunes artisans dont le comportement d'entraide est exemplaire.

 

N) LES FINANCES ET LE PROBLÈME DES GRANDS TRAVAUX

A chaque élection, ce serpent de mer refait surface sous plusieurs formes : salle des fêtes, parkings, assainissement (mise aux normes de la station d'épuration). Les équipes élues font à chaque fois des promesses qu'elles sont sûres de ne pouvoir tenir … et s'empressent d'ailleurs de financer d'autres projets à l'utilité parfois discutable. On sait par exemple que le hangar à plaquettes obère nos finances pour plusieurs années (et encore nous ne connaîtrons l'état réel de l'endettement communal qu' une fois que nous serons élus).Ces grands travaux ne pourront connaître un début de réalisation avant plusieurs années et nécessiteront des études préalables aussi coûteuses que les travaux eux-mêmes (d'ailleurs de plus en plus difficiles à subventionner). Il faudra donc, pendant quelque temps, trouver des solutions de compromis.

- La richesse, pour les communes comme pour les particuliers, peut provenir soit de l'augmentation des rentrées, soit de la diminution des sorties.

- Une chose est certaine : Lucéram manque de rentrées financières pour soutenir des projets importants.

- Une autre certitude : dans les conditions générales actuelles, la pression fiscale ne pourra plus augmenter au risque d'une révolution.

- La première solution consistera donc à diminuer les sorties :

   * en évitant les projets trop coûteux ;

   * en se méfiant même de certaines subventions qui poussent à la dépense ;

   * en évitant le gaspillage (trottoir trop étroit pour être utile  et qui – de plus -  conduit les

      eaux pluviales directement dans les locaux professionnels, revêtement orange sans

      intérêt et plus difficile à nettoyer) ;

   * en veillant aux malfaçons pendant toute la durée des travaux ainsi qu'à leur réception ;

   * en entretenant régulièrement tout ce qui s'abîme : un trou rebouché (tacoun) c'est autant

      d'argent économisé et de bénéfice futur ; ce point est important : combien de nos

      concitoyens se plaignent de la mairie parce qu'ils abîment leurs amortisseurs et leurs

      cardans dans les trous du parking de Soum de Vila ?

- Une incitation à la consommation de proximité évitera aussi une fuite des richesses hors de la commune.

- Le problème de la dette.

   * Tant que nous ne serons pas élus, nous en sommes réduits à nous fier aux chiffres

      proposés par certains sites Internet.

   * Selon ces sites, la dette de Lucéram a beaucoup crû depuis 2000 et encore plus

      depuis 2010, ce qui a conduit à augmenter en proportion les impôts locaux surtout

     depuis 2004.

   * Tous les pères et mères de familles (qui ne sont heureusement ni économistes ni

      financiers) savent qu'une dette n'est en soi ni bonne ni mauvaise : elle est mauvaise si

      elle sert à boucher un trou, elle est utile si elle correspond à un investissement productif.

   * Il conviendra donc de rechercher ce que certains investissements ont pu procurer comme

      bénéfices et évaluer ainsi leur efficacité (sans aller jusqu'à un audit coûteux).

   * Il faudra aussi soutenir une augmentation éventuelle de la dette s'il s'agit d'emprunter par

      exemple pour restaurer des appartements et les louer à prix modéré à des familles de

      jeunes travailleurs locaux.

   * Il existe toutefois un moyen d'éviter cette augmentation. La commune récupère

      désormais régulièrement les « biens sans maître » provenant le plus souvent de

      successions jamais réglées et se trouve donc à la tête d'un lot très important de biens

      fonciers et immobiliers qu'elle peut vendre ou échanger, ce qui lui permet ainsi de

      financer plus facilement, sans recours à l'emprunt, des travaux de restauration des

      bâtiments qui en valent la  peine.

 

O) NOS ALLIÉS ET NOS OUTILS

- En premier, bien sûr, le Pays du Paillon avec lequel nous devrons travailler dans une collaboration toujours plus étroite.

- En second, les autres villages gavôts du Haut Pays : le projet de tourisme équestre dépassera le cadre du Paillon. Ne pas oublier non plus les bons rapports de Lucéram avec Belvédère du temps de Charlot et de Gaspard. Nous sommes voisins de Sospel, le Moulinet, Lantosque, qui ne sont pas dans la CCPP.

- Le Mouvement des Maisons de Pays qu'il faudra aider à poursuivre son action.

- Le Mouvement Bastir.

- Les Jardins Ouvriers.

- L'économie sociale et solidaire.

16 février 2014

EXEMPLES DE PROJETS PRECIS- EXEMPLE DE PROJÈCTS PRECISES

III) EXEMPLES DE PROJETS PRECIS

1) LES CHEMINS

- entretien et réfection du chemin Moulins soutrans, Pilònc de Malet, Baissa dal Petit

- idem chemin Massapel, Pinea, Quatre camins + entretien urgent du pont sur le vallon de la Pinea

- idem chemin vers Berre par la baissa de Marsanc

- soumission à consultation des habitants (ou au moins des ayant droit) des chemins ruraux à conserver ou à vendre à des particuliers

- interdiction des parties fragiles et pentues aux véhicules deux roues et quads qui creusent les chemins ; voir si le problème peut être différent à Peira Cava où les pentes sont moins fortes

- améliorer la communication avec Saint Laurent sur le plan matériel, mais aussi administratif et culturel : travail en collaboration avec le Touet.

 

2) L'EAU

- étude de faisabilité d'une petite retenue d'eau sur le vallon du Lac ou dans d'autres sites

- retenues d'eau sur le vallon principal, accompagnées de nettoyage (ex brigade verte) et d'entretien d'un chemin de rive avec l'aide de la communauté de communes

- aide (au moins administrative) aux particuliers ou syndicats d' arrosants pour réfection et entretien des canaux (bialieras, belieras)

 

3) LE PATRIMOINE BÂTI

- prendre contact avec propriétaire de la Madona routa pour étude archéologique

- inventaire des anciens moulins présentant un intérêt patrimonial

- restauration moulins soutrans (un particulier l'avait envisagé), moulins sur et sous le Baus (ôrt de Sandrin)

- récupération du moulin de Gaspard qui, vu sa situation, son état présent  et sa difficulté d'accès, ne doit pas valoir grand-chose)

- poursuite des recherches archéologiques dans l'église

- entretien des lavoirs et poursuite de leur réhabilitation

- inventaire des glacières (Maurice Calmet) et des fortins italiens de la dernière guerre

- encouragements aux propriétaires désireux de dégager les anciens linteaux ou encadrements de portes

- information des propriétaires sur les aides de l'ANAH

- encouragements (pas seulement verbaux) à utiliser la pierre locale pour la construction ou la restauration des bâtiments, murs et parapets

- inventaire des anciens fours à chaux dans un but touristique ainsi que des anciens emplacements de carbounieras.

- réflexion sur les minières et leur utilisation possible pour la formation des minéralogistes

 

4) L'AGRICULTURE

- recherche des avantages (et des contraintes) de la loi Montagne, notamment en ce qui concerne la pluri-activité ainsi que les subventions liées aux contraintes de la montagne.

- révision du projet Vilatala

- mise en place d'autres projets d'établissement d'agriculteurs et écoute bienveillante (suivie d'aide efficace) de leurs besoins de locaux agricoles (même la zone rouge ne les interdit pas) !

- instauration de contacts réguliers avec Syndicat agricole et CUMA ainsi qu'avec les producteurs

- création de jardins ouvriers ou équivalents 

- soutien à la remise en état de la châtaigneraie ; incitation au remembrement ; contacts avec particuliers pour édification, par exemple, d'une installation de production de farine de châtaignes (séchoir + moulin)

- soutien à l'amélioration de nos ressources fourragères (inventaire des prairies de fauche et des pâturages, prise de contact avec les propriétaires, incitation au remembrement, aide administrative aux dossiers pour subvention des accès)

- recherche avec Chambre d'agriculture d'un éleveur de porcs sous chênaie

- privilégier l'agriculture locale (ainsi que les artisans locaux) pour alimenter la cantine scolaire, ce qui suppose une progressive mise aux normes de la cuisine scolaire, préalable à l'engagement futur d'un(e) cuisinier(e)

- encouragement au repeuplement de Beassa : accès (le plus gros problème), remembrement, bialieras, bâtiments communaux

- construction d'une toiture (appentis) pour abriter les ventes des producteurs locaux, en attendant l'organisation d'un petit marché régulier

- encouragements aux éleveurs de chevaux (en priorité), mais aussi de bovins, ovins, caprins, abeilles, volailles

- mise en place (par le syndicat?) d'une bourse d'échange des semences, plants et greffons

- aide à l'école pour mise en place d'un jardin pédagogique

 

5) LA FORÊT

- reprise d'un projet bois plus complet et cohérent (de la plantation à la commercialisation en passant par la transformation)

- encourager le chauffage au bois et informer les citoyens sur les nouveaux poêles, inserts, foyers plus performants ainsi que sur les différentes formes sous lesquelles se présente le bois de chauffage (bûches, briquettes, granulés, etc.)

- s'orienter progressivement vers un chauffage au bois des bâtiments publics.

- recherche d'un particulier prêt à investir dans une scierie mobile.

 

6) L'HYGIENE, LA SECURITE, LES TRANSPORTS

- amélioration de la collecte des ordures et de leur stockage provisoire (notamment la « grosse poubelle » = « encombrants »)

- étudier les possibilités de mises aux normes de la station d'épuration

- création de WC pour chiens permettant de verbaliser plus justement les récalcitrants

- compléter (pour certaines cròtas, notamment) et entretenir l'éclairage public en évitant les excès passés (de nombreuses ampoules au fonctionnement aléatoire mais deux lanternes par lampadaire, ceci expliquant cela ?)

- amélioration des possibilités de garde des pompiers (notamment en période de fêtes) avec recrutement prioritaire d'employés municipaux qui soient aussi pompiers volontaires

- études préalables à la construction de nouveaux parkings ou, dans un premier temps, dessin de nouvelles places inutilisées jusqu'à maintenant

- recherche d'une solution au problème des petits trajets (navettes), éventuellement par contact avec une petite entreprise ou un particulier

- étude du meilleur moyen pour aider les personnes âgées à porter leurs courses ou leurs bouteilles de gaz

 

7) LE TOURISME

- mise en place d'une borne pour camping cars à Lucéram et une autre à Peira Cava... en attendant la réalisation (plus délicate) d'un parking à eux réservé

- inventaire, réfection et entretien des points d'eau dans la perspective d'un tourisme équestre

- dans l'attente de conditions d'un repeuplement de Beassa, la commune pourrait y encourager le tourisme équestre en louant son ou ses bâtiment(s) pour en faire un gîte d'étape.

- lancement, avec l'aide de la communauté de communes d'un vaste projet de tourisme équestre dans toutes les vallées du Paillon... et au delà.

- Etude, en collaboration avec la commune du Touet d'un circuit partant de ce village, passant par la barma dei Pagans e la capela de Sant Salvaor, la barma dal miechjorn (ò barma dal relòri ò barma d'Albareta), Sant Laurent, fins a la baissa dal Brau et retour sur Luceram par le col de l'Orme avec visite du camp de la guerre de succession d'Espagne (1744/48) à Plan Constant et de ce qui pourrait être un camp plus ancien sur le Grand Braus. Tout cela suppose des études archéologiques, le nettoyage et la réalisation d'accès.

- Utilisation touristique du massif de la Plastra : suppose une synthèse des publications historiques et archéologiques ignorées du grand public.

 

8) LA CULTURE

- noms de rues dans la langue ; révision de la toponymie cadastrale qui a déformé systématiquement la prononciation locale (tout est à corriger)

- inventaire du patrimoine par la Maison de Pays et le Musée des vieux outils

- édition du travail de Maurice Calmet sur les glacières

- organisation de causeries sur le patrimoine, la langue, l'histoire

- incitation à l'enseignement de la langue et de l'histoire à l'école

- Réédition (ou au moins numérisation) des deux ouvrages de Jean-Baptiste Elia (1907) et de Jérôme Brocard (1911) sur Lucéram.

- Réalisation d'un DVD de présentation de Luceram, de ses écarts et de son patrimoine.

- amélioration et correction des erreurs historiques sur le site municipal officiel

- étude du rôle possible de la médiathèque dans le projet culturel et dans les activités para- ou peri- scolaires

 

9) L'ARTISANAT

- encourager la potière qui vient de s'installer

- inciter Damien à demeurer à Lucéram où il veut créer une entreprise de réparations mécaniques

- prendre contact avec Thomas Pancak (ébéniste) pour connaître ses besoins éventuels

 

10) PEIRA CAVA

- Voir le document à part.

 

A défaut d'un « grand bon en avant », la réalisation progressive de ce programme permettrait au moins un « petit bon ».

Je voudrais terminer en adaptant (une fois n'est pas coutume!) un slogan américain :

« Cessez de réclamer en permanence ce que Lucéram doit faire pour vous et demandez vous plutôt ce que vous pouvez faire pour Lucéram ».

16 février 2014

A PROPOS DU LIEN SOCIAL- A PREPAUS DAL LIGAM SOCIAL

A PROPOS DU LIEN SOCIAL

 

1) QU'EST-CE QUE LE LIEN SOCIAL?

Le lien social désigne en sociologie l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe social et/ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes sociaux différents.

Wikipedia en donne une définition plus complète :

« La notion de lien social signifie en sociologie l'ensemble des appartenances, des affiliations, des relations qui unissent les gens ou les groupes sociaux entre eux. Le lien social représente la force qui lie, par exemple, les membres d'une famille entre eux, ou les membres d'une communauté. Cette force peut varier dans le temps et dans l'espace ; c'est-à-dire que le lien social peut se retrouver plus ou moins fort selon le contexte dans lequel se situe le phénomène étudié. Lorsque le lien social devient de faible intensité ou de piètre qualité, certains chercheurs abordent le problème sous l'angle de la « crise » du lien social puisque la qualité et l'intensité du lien social agissent comme des déterminants de la qualité et de l'intensité de nos rapports sociaux.

Certains facteurs tels que les inégalités sociales ou encore la vie au sein d'un régime totalitaire influenceraient la dégradation de la qualité et de l'intensité du lien social[réf. nécessaire]. Plusieurs changements contemporains peuvent aussi se voir associés à la densité du lien social, comme l'accroissement des divorces, l'individualisation croissante, les émeutes et la délinquance. Récemment, une analyse d'ensemble a été consacrée à l'érosion du lien social dans les pays économiquement avancés par The International Scope Review.

Indicateurs :1 Il n'y a pas d'indicateurs permettant de mesurer directement la présence ou la force des liens sociaux. Certains indicateurs statistiques peuvent être utilisés comme indiquant une évolution des liens sociaux dans certains domaines des activités sociales :

  • Famille : formation et dissolution des couples, taille de la famille, etc.
    • Associations : créations/disparitions, nombre d'adhérents
    • Religion : pratiques religieuses anciennes et nouvelles
    • Travail : nombre d'emplois précaires, de chômeurs
    • Délits : évolution de la délinquance et de la criminalité, etc.

 

Si la première définition, très générale, ne nous apporte pas grand-chose, il ressort de la seconde qu'on commence à s'en préoccuper quand il n'existe plus, autrement dit, quand des individus, de plus en plus nombreux, abandonnent tout comportement civique élémentaire comme dire bonjour dans la rue, jeter ses poubelles dans les bons containers, ne pas déranger le sommeil des autres, respecter les personnes âgées, en gros, se sentir concerné par le bien-être des autres.

Certains assument complètement cet individualisme absolu (encouragé par le libéralisme) qu'ils définissent par « chacun sa merde ».

 

2) COMMENT IL SE MANIFESTAIT AUTREFOIS DANS NOS VILLAGES

- Premier facteur : le dialecte parlé par tous, facteur de cohésion, sans entraîner nécessairement – comme les jacobins voudraient le faire croire – d'hostilité réelle vis à vis des villages voisins (juste quelques piques sans réelle méchanceté, comme celle concernant l'eau de Coaraze ou la chaîne des futurs galériens passant à l'Escarène).

- Second facteur : la conscience d'une histoire commune, des traditions à base plus ou moins historiques étant véhiculées par les veillées et les fêtes patronales (festins).

- Troisième facteur : les relations de parenté (tous étaient plus ou moins cousins et, de plus, le mariage était pratiquement indissoluble).

- Quatrième facteur : nécessité d'entr'aide dans les travaux agricoles à certaines époques de l'année (li gents « se prestàvon »). Entr'aide aussi entre « jeunes » et « vieux » pour les maladies ou les enterrements grâce aux confréries de pénitents et autres sociétés de secours mutuel.

- Cinquième facteur : identité de loisirs. Le paysan local était contraint de travailler seul au magalh ses faissas étroites (à deux, ils auraient risqué de se blesser) ; il avait donc d'autant plus besoin d'espaces de sociabilité, de retour du travail : c'est le rôle essentiel du Cercle Agricole.

Les autres loisirs qui permettaient un langage commun et des activités en groupe étaient les boules et la chasse.

- Sixième facteur : les achats dans les commerces locaux.

 

3) COMMENT IL S'EST DÉGRADÉ

- L'école de Jules Ferry a lutté à mort contre les dialectes.

- La même école a fait honte aux jeunes de leurs ancêtres (ignorants, sales, routiniers), l'instituteur ayant la charge d'enseigner le « progrès » (d'une façon parfois un peu « scientiste »), l'hygiène, voire l'agronomie.

- La télévision a tué les veillées et la transmission pseudo- (ou para-) historique s'est arrêtée.

- L'exode rural, non compensé par la rurbanisation, a amené une nouvelle population sans liens familiaux avec les anciennes familles qui, elles-mêmes, sont de plus en plus souvent décomposées et recomposées

- La déprise agricole a entraîné la fin de l'entraide de travail et hôpital et pompes funèbres ont rendu inutiles les secours sanitaires et les veillées mortuaires.

- La nouvelle population, mais aussi les jeunes locaux qui suivent les modes de la ville ont délaissé les loisirs « classiques » pour se tourner vers d'autres (foot, tennis, etc.). Le pire est la perte de sociabilité réelle au profit des « faux amis illusoires» des réseaux dits à tort « sociaux » (en réalité, anti-sociaux) ou encore les jeux informatiques purement individuels.

- La transformation en village dortoir a entraîné la nécessité pour ceux qui travaillent en ville de faire leurs achats dans les grandes surfaces, seules susceptibles maintenant de leur fournir aussi du carburant. D'autant plus que les familles, qui se sont déjà endettées pour acheter leur logement (souvent à un prix excessif), ont un budget alimentation de plus en plus serré.

- La solidarité entre jeunes et vieux a été mise à mal par le matraquage des fonds de pension qui cherchent à remplacer les retraites par répartition par un système par capitalisation : on ne cesse de faire croire que les retraités sont des nantis et profitent injustement du travail des jeunes.

- Il ne s'agit pas de regretter un mythique « âge d'or » où les conditions de vie auraient été idéales : il faut au contraire prendre en compte les changements sociologiques pour améliorer nos rapports sociaux.

 

4) COMMENT ON PEUT TENTER DE LE RESTAURER

- Si nous ne faisons rien, chacun mènera dans son coin une vie isolée, hors de toute intégration.

- Paradoxalement, l'information historique et linguistique sera la plus facile à mettre en œuvre : d'abord à l'école (ce que l'école a cassé, l'école peut et doit le réparer), puis pour les adultes, sous la forme de causeries, de cours du soir, de revue(s), de blogs, d'excursions ou d'envoi par la mairie de documentation informatisée. Le site du Musée des Vieux Outils va déjà assez loin dans cette bonne direction.

- Il existe déjà d'autres types de fêtes auxquelles participent certains nouveaux arrivants : brocantes, marché paysan, fêtes pour les enfants (organisées par des parents d'élèves), crèches, expositions, etc. Il importe d'insister plus souvent sur le facteur local (les fêtes américanisées n'apportant pas grand'chose à l'intégration).

- Les associations culturelles et syndicales sont nombreuses (Comité des fêtes, Association de chasse, Maison de Pays, Musée des vieux outils, Syndicat Agricole, CUMA, boulistes Freestyle, Parents d'élèves, ASCL, Chanter au village, la Marguerite, etc.), mais il peut encore s'en créer d'autres, notamment pour faire venir au village les habitants des écarts. A ce propos, il importe de supprimer de façon très symbolique les fausses dénominations comme « les Mounts », « les Mortissons », « les Madones », dont le but est de « faire banlieue » (comme « les Minguettes » ou « les Moulins »).

- Il ne faut pas négliger les pompiers volontaires qui ajoutent le dévouement à l'intégration par la connaissance des lieux dits, notamment.

- Un petit marché, organisé de temps en temps le week end, pourrait permettre à ceux qui ne travaillent pas sur place de se fournir auprès de producteurs locaux.

- Les nouveaux arrivants ont presque tous une adresse e-mail : la municipalité pourrait en profiter pour leur envoyer des informations régulières, notamment sur toutes les activités culturelles (comme cela se fait à l'Escarène).

- La Maison de pays et la Médiathèque ont aussi leur rôle à jouer dans la formation et l'information.

16 février 2014

LE PROBLEME DE PEÏRA CAVA- LO PROBLÈMA DE PEIRA CAVA

LE PROBLEME DE PEÏRA CAVA

 

1) Il y a problème parce que

a) Le hameau meurt à petit feu ;

b) Les habitants râlent contre le chef-lieu et il existe une tension facilement perceptible à la fois entre eux et avec la municipalité ;

c) Pour l'instant, Peira Cava a plus besoin de Luceram que le contraire et il faudrait inverser cette tendance.

 

2) RAPPEL HISTORIQUE RAPIDE

- A l'origine, deux « villages » ou « communautés » semblent exister au Nord-Ouest de Luceram, depuis une période antérieure sans doute à l'an mil : Podium Rotundum (Poei Redon => Pirreon => [Pirreu], Bonvilar en faisant partie) et Loda. Les deux sont acquis par Luceram au XV° siècle.

- Il en est de même du hameau pastoral de Peira Cava qui aurait bien pu faire partie lui aussi auparavant de Loda.

- Au Nord Est de Luceram, existait aussi le village de Queus, divisé par la suite entre Luceram et le Moulinet.

- Peira Cava connaîtra un développement disproportionné par rapport à ses ressources à l' « âge des casernes » lorsque – à partir de l'annexion de 1860 – le pays se couvrira de fortifications, intégrées entre les deux guerres dans la ligne Maginot.

- Un tourisme hivernal – moins exigeant qu'aujourd'hui en termes d'épaisseur de neige et d'équipements sportifs – en a fait quelque temps une mini-station de sports d'hiver.

- Le départ de l'armée a eu les mêmes conséquences démographiques et économiques que partout ailleurs. De plus, le tourisme hivernal s'est orienté vers des stations mieux équipées et à l'enneigement plus fiable.

- La reconversion est en cours vers un tourisme estival, voire permanent, ce qui serait l'idéal.

 

3) QUE FAIRE ?

- Il va nous falloir renverser le processus en cours et permettre à PC de jouer un rôle actif – voire moteur - dans l'économie de Lucéram.

- La vocation principalement touristique de Peira Cava est évidente, ce qui ne doit pas nous détourner des activités agricoles de base : élevage, exploitation forestière et apiculture avec un peu d'agriculture vivrière voire d'artisanat.

- D'où deux axes principaux : encourager les agriculteurs, les éleveurs et les travailleurs du bois (du bûcheron jusqu'à l'ébéniste) et rénover l'offre touristique. Tous les deux doivent s'appuyer sur une analyse complète du patrimoine géologique, hydrologique, climatique, floristique et faunistique, patrimoine qui conditionne aussi bien l'économie agricole et forestière que les activités touristiques ou pédagogiques en liaison avec la nature.

- A l'époque où – grâce aux casernes, mais pas seulement – PC vivait en été comme en hiver, les agriculteurs des quartiers situés sur son flanc ouest l'approvisionnaient en fruits et légumes par un chemin muletier.  Aussi le développement de l'économie de PC ne peut-il pas se dissocier d'une reprise agricole et touristique à Beassa, Bonvilar, la Gabela, li Moissins, Reimonaudo et peut-être même jusqu'au col Saint Roch (col des Portes, Nugo, Crôs, Mairanesc), voire Queus.

 

4) L'ANALYSE

a) Orographie

- Aucun vrai village, dans notre région, n'est situé comme PC à 1450 m, altitude qui ne peut permettre une vie économique permanente et autarcique (ce qui jadis était indispensable) : il restera donc toujours le hameau d'un autre village (que ce soit Lantosque, sans doute avant le XV° siècle, ou Luceram, aujourd'hui).

- Un avantage évident, sa situation géographique sur un plateau de 2 Km de long et la présence de nombreux espaces plats ou faiblement pentus.

- La vue panoramique permise par cette altitude est un argument touristique évident.

b) Géologie

- Assez homogène : grès de l'oligocène ne permettant que certains types de cultures ainsi que la forêt.

- Il faut descendre jusqu'à Beassa pour trouver, dans certains endroits, les marnes du Priabonien supérieur qui permettent des cultures plus variées.

- Le grès oligocène a servi à la construction de beaux bâtiments ainsi qu'à la confection de nos parapets dont les cubertinas sont aujourd'hui volées régulièrement.

c) Végétation

- La forêt, essentiellement à base de conifères, le sapin semble plus abondant que l'épicéa ; un reboisement en Douglas... [à situer]

- La Maïris est le nom des forêts importantes de versant Nord. La majeure partie de la Maïris se trouve sur la commune de Lantosque.

- Forêt relicte au niveau de la Cabanette, hêtraie dont le composition remonte à l'époque glaciaire.

- La frênaie... [à situer]

- Les cytises et autres bois durs ; érable à feuilles d'obier utilisable en ébénisterie

d) Faune

- La plus intéressante sur le plan pédagogique a été soit réintroduite (cervidés) soit protégée (loups). Dans la partie sud de la commune, elle commet des dégâts considérables dans les propriétés agricoles (cervidés et suidés). Nous n'avons pas encore expérimenté à Lucéram-centre les loups qui devraient en priorité s'attaquer aux cervidés, mais qui s'en sont déjà pris, plus au Nord, à des chevaux (sans parler des ovins qui sont devenus la base de leur alimentation, au grand dam des éleveurs de Peira Cava).

 

5) LES FREINS À LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DE PEIRA CAVA

- Eloignement de Nice, mais aussi des établissements d'enseignement (= gêne pour les familles et pour le travail).

- Manque d'eau (ou mauvaise répartition ?).

- Protection excessivement rigide par des services officiels travaillant sur cartes (et en bureau) de l'approvisionnement en eau interdisant tout élevage même dans les conditions de la vie sauvage.

- Manque d'entretien => nécessité d'un employé municipal permanent ou de journées à plusieurs.

- Mauvaises communications téléphoniques et handicap à l'utilisation professionnelle d'Internet.

- Interdiction de l'affouage dans un hameau où tout le monde se chauffe au bois (au moins partiellement).

- Conception stupide de la protection des forêts entraînant amendes et désaffection des éleveurs, alors que dans d'autres communes même les chèvres sont autorisées.

- Difficultés croissantes des éleveurs face au loup.

 

6) LES GRANDS POINTS DE NOTRE PROGRAMME

L'originalité de ce programme consiste en ce que

- il s'appuie sur une analyse préalable des conditions objectives, notamment en ce qui concerne la présence de forêts et de pâturages ;

- il cherche à développer en même temps Beassa e PC.

a) Le tourisme équestre

Pour tous nos villages, il pourrait représenter une manne financière car il ne demande pas à nos communes de frais excessifs et permet de retenir sur place quelque temps des consommateurs de produits locaux. De plus il est peu polluant et permet une fréquentation une bonne partie de l'année.

Il suppose :

- l'existence, si possible, de ressources fourragères locales ;

- l'entretien des chemins muletiers et des points d'eau ;

- l'existence de bâtiments (ce qui ne pose de problèmes ni pour PC ni pour Beassa) ;

- l'utilisation de races occitanes (Mérens, Camargue) ou montagnardes (Haflinger, Fjord), adaptées à notre relief accidenté [se rappeler la présence passée de Longfellow aux Moissins] ;

- l'existence d'un accueil, par exemple sous forme de gîtes ;

- la présence à proximité (au moins au niveau de la communauté de communes) de professionnels du cheval (éleveurs, centres équestres, maréchaux, palefreniers, travailleurs du cuir) ;

- une publicité faite par l'Office de tourisme/Maison de Pays ;

- mais surtout une volonté municipale (celle-ci existe déjà au niveau de la communauté de communes du Paillon) : nous devrons déboucher sur un projet commun permettant une vue synthétique et des financements facilités.

- de plus, il fournit (presque gratuitement) un engrais de qualité à ceux qui voudraient pratiquer une culture bio.

b) L'économie forestière

- Première constatation : notre bois n'a pas de débouché local.

- Deuxième constatation : il a existé une scierie à PC et une à Luceram (la serra d'Adreani).

- Troisième constatation : il a existé à Luceram des menuisiers, le dernier, Jacques Paul, ayant même modernisé de façon importante son atelier. Jadis PC vendait aux touristes des objets en bois (cannes et autres souvenirs).

- Quatrième constatation : il a existé à Luceram une fabrique de pipes aux Moulins Soutrans, mais le cytise (ambourn) était aussi utilisé comme bois dur dans la construction (clés en bout de poutres). Sans parler des carbonieras qui ne seraient plus écologiques à l'heure actuelle.Déjà, au XVIII° siècle et sans doute plus anciennement, nos frênes étaient vendus à Nice pour la construction navale. Deux verreries semblent avoir existé au XVIII° siècle, dont les fours étaient chauffés au bois. A Luceram même, Gaspard Barralis avait installé une petite scierie. C'est dire que l'exploitation et la transformation du bois ont été, à toute époque, dans notre commune, une industrie florissante.

- Cinquième constatation : la municipalité précédente, consciente de l'intérêt forestier, a lancé un projet bois un peu au hasard, sans concertation des propriétaires privés, et sans analyse des débouchés éventuels avec le résultat que l'on connaît (ou que l'on ne connaît pas...).

- Il nous faut donc tout reprendre à zéro, en cherchant à valoriser non seulement le bois de chauffage sous ses différentes formes (bûches classiques (estelas), briquettes, plaquettes, granulés) pour une utilisation avant tout locale (évitant ainsi de coûteux transports), mais aussi le bois d'œuvre ainsi que d'éventuels bois d'ébénisterie (qui pourraient permettre l'installation d'un menuisier/ébéniste). Ne pas négliger le BRF (bois raméal fragmenté) qui fournit un amendement remarquable aux cultivateurs bio. Même secs (ou réalisés à partir de bois très lignifié), les copeaux servent encore de mulch.

- Un artisanat « à la mode écolo » pourrait proposer des chalets en bois : une telle industrie serait un apport idéal contre le chômage.

- Une reprise de la châtaigneraie luceramenca pourrait mettre sur le marché, dans un premier temps, du bois d'œuvre ainsi que des piquets (escarrassons). D'ailleurs les arbres dont le produit ne présente pas la qualité voulue pourraient être conduits en taillis.

- Le développement des activités forestières (et l'entretien des pistes et des plantations qui l'accompagnerait) faciliterait le développement des randonnées pédestres ou équestres.

c) Les activités purement agricoles

- Il existe un éleveur de bovins à PC et un autre, plus bas, à cheval sur Coaraze et Luceram ; les excès du code forestier (très opposé à l'élevage) sont en passe de supprimer cette activité, alors que le plus gros handicap à la reforestation est aujourd'hui constitué par les cervidés.

- Le développement des ressources fourragères (pâturages et prés de fauche) intéresserait à la fois cet élevage bovin ainsi que le tourisme équestre.

- Les terres acides de PC ont porté autrefois des récoltes de seigle et de pommes de terres. Le seigle paraît pour l'instant devoir être exclu (à moins que ne revienne une mode des toits de chaume au moins pour les bâtiments d'exploitation), mais la partie Nord de notre commune (au-dessus du col Saint Roch) pourrait fournir en abondance des pommes de terre locales. Le tout serait de les valoriser par le choix des meilleures variétés, une culture bio et une publicité bien menée (avec peut-être la création d'un label).

- L'apiculture est en plein développement à Luceram et une étude des dates de floraison pourrait permettre une mini-transhumance intra-communale à ceux qui ne peuvent se permettre la transhumance vers Valensole. Une publicité bien menée pour nos miels – produits en des terroirs non pollués – en faciliterait la commercialisation (qui, pour l'instant, ne pose d'ailleurs aucun problème).

d) Le foncier et l'immobilier

- Des bâtiments sont à l'abandon (derniers vestiges de la période faste de PC) mais rien ne se vend car les prix de l'immobilier sont encore trop élevés.

- Il serait irresponsable de laisser croire aux propriétaires que les prix vont remonter : au contraire, ils vont encore baisser, conséquence à la fois de la crise et du dégonflement de la bulle immobilière, mais aussi de l'absence de travail sur place.

- Il ne faut pas non plus maintenir les propriétaires fonciers ou immobiliers dans l'idée qu'il suffit d'attendre sans rien faire pour que les prix remontent : au contraire, au fil du temps, leurs biens se dégradent. Pour augmenter la valeur de son patrimoine, il faut se retrousser les manches et contribuer à la relance économique : le contraire ne serait ni efficace ni moral.

- La difficulté pour d'éventuels producteurs sera de trouver des terrains agricoles à prix agricole : il ne faudrait pas que l'économie touristique sape sa base agricole comme elle l'a fait sur la côte où la destruction des paysages et du tissu productif a rendu l'environnement beaucoup moins attractif et a commencé de scier la branche sur laquelle était assise l'activité touristique.

e) Equipements touristiques

- Les camping caristes auraient besoin d'un parking dédié et d'une borne leur permettant de recharger eau et électricité et de vider leurs tinettes.

- Hôtels et restaurants ont vu leur nombre diminuer....

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 > >>
Publicité